Le blog de michel koppera
Rappel. Keepsake. n. m. 1829, de l’anglais, to keep for my sake ( pour l’amour de moi ), sorte de livre-album, généralement illustré de fines gravures, qu’il était de mode d’offrir en cadeau, comme souvenir, à l’époque romantique.
Je vous invite donc à feuilleter ensemble quelques pages de ma vie secrète. Même si quelques noms de lieux et de personnes ont été modifiés (il ne faut pas froisser les susceptibilités) tout ce qui va suivre est authentique, dans les moindres détails… Les faits n’y seront pas racontés dans l’ordre chronologique, mais selon le fil de mes souvenirs
dessin de Manara
Mes aventures et mésaventures # 1
Annick L*
1969. Premiers après-midi de printemps en tête à tête, en bouche à bouche, en attouchements fébriles. Elle avait 16 ans, elle était myope. Lèvres molles, seins moelleux, chatte mousseuse. Ejaculations précoces. Que de mouillure vaine, que de foutre répandu ! On écoutait les chansons mièvres de Mélanie et l’album « In-a-gadda-da-vida » de Iron Butterfly. Son ventre ruisselant de désir avant un arrière-goût de crème Nivéa.
1971. Elle est venue nous rendre visite à C* pour la Nuit de la Chimie à l'Université. La chimie, c’est d’abord l’alchimie de son cul en chaleur quand je lui demande de me lire à voix haute des pages entières de Sexus de Henry Miller. Elle est allongée sur le matelas de la chambre d’amis, le cul nu, les cuisses écartées, la vulve gluante de son jus de jeune femme. Elle se donne du mal pour aller jusqu’au bout du chapitre, pour respecter la ponctuation. Pas facile quand on a des lèvres collées sur la chatte, et une langue qui vous fouille le vagin. Dans sa bouche le mot « con » qui revient comme un leit-motiv est harmonieux, presque chantant.
1974. Elle est de plus en plus belle. Elle a un mec régulier, je suis marié. On se rencontre, on se désire encore. Alors on baise comme des malades. Le temps nous est compté. Sa chatte est toujours aussi mouillée mais elle ne sent plus la crème Nivéa.
2000. Retrouvailles non programmées. Nuit à l’hôtel. Une erreur ! Les cœurs et les corps n’y sont plus. Restent les souvenirs et les regrets qu’on égrène comme un rosaire.
(désolé, j'ai oublié le nom de l'auteur de ces trois illustrations)
Je trouvais ça mièvre, parce que, à l'époque, j'écoutais surtout Dylan et Leonard Cohen
Don't you know that I love you?
In-A-Gadda-Da-Vida, baby,
Don't you know that I'll always be true?
Oh, won't you come with me
And take my hand?
Oh, won't you come with me
And walk this land?
Please take my hand!
Souvenir ! Souvenirs
Caty