Le blog de michel koppera
Éloge de la pornographie
PORNOGRAPHIE : Description d’actes sexuels ayant pour objectif d’exciter sexuellement le spectateur ou le lecteur.
Au nom de la morale, du respect de la dignité humaine et du bon goût, il est convenu que l’érotisme est acceptable voire utile, au contraire de la pornographie qui doit être condamnée et combattue.
Selon l’opinion généralement admise, l’érotisme relève de l’art, la pornographie du commerce ; l’érotisme fait appel à l’imaginaire, il est l’expression sublimée du désir, alors que la pornographie attise les instincts les plus bas de l’être humain et le rabaisse au rang d’animal… En résumé, la pornographie est vulgaire, sale et bestiale.
Cependant, entre érotisme et pornographie, je choisis la pornographie. Je préfère le dit au sous-entendu, le montré au suggéré. Je me délecte des ouvrages d’Esparbec, de Pierre Louÿs et de Henry Miller. J’aime les substantifs con, bite, chatte et foutre ; les verbes baiser, branler, enculer ; les adjectifs obscène et indécent…
Mes lecteurs ne s’y sont pas trompés. Je me souviens du commentaire d’une lectrice lors de la parution du recueil de nouvelles « Osez 20 histoires de sex-toys » (Editions de la Musardine) où a pris place une de mes nouvelles intitulée « Le gros lot » : « Je suis allée directement à la nouvelle de Michel Koppera, je savais déjà que ce serait la plus hard, celle qui m’exciterait le plus ! » Le compliment m’avait flatté.
Alors oui, je suis un pornographe et je le revendique haut et fort. La pornographie me fait bander et c’est avant tout ce qu’on lui demande. J’aime inventer et raconter des histoires de cul bien salaces, j’y prends un réel plaisir et pour les mois à venir je vous annonce de nouveaux textes inédits à lire d’une seule main.
En attendant, je me permets de vous donner une liste de lectures pornographiques parmi celles que je considère comme les meilleures
- Henry Miller : Tropique du Cancer et Sexus
- Pierre Louÿs : Trois filles de leur mère
- Esparbec : La pharmacienne, Les mains baladeuses
- Restif de la Bretonne : L’Anti-Justine
- Anonyme : Ma vie secrète
- Françoise Rey : la femme de papier
- Alyna Reyes : le Boucher
- Sentilly : Le rideau levé
Et pour terminer, une petite galerie d’illustrations pornographiques aux fantasmes variés
votre commentaire me fait chaud au coeur, et ailleurs...
J'ai longtemps pensé comme toi. Aujourd'hui, je pense qu'il y a une frontière entre les deux, une sorte de ligne de démarcation... celle où l'intellect s'arrête. Au-delà, c'est l'univers trouble du "ça"... Je me fais comprendre ? Autre question qui n'a rien à voir : m'autorises-tu à ajouter ton blog à mes liens ?
Je suis d'accord sur la ligne de démarcation, mais j'aime ce qui s'approche le plus possible de la frontière... De quelque côté que ce soit !
Je dois être amateur d'érotisme et friand de pornographie.
Caty