Le blog de michel koppera
Ce tableau de Namio Harukawa diffère un peu de l'univers habituel de l'artiste. Certes on y retrouve une femme au sublime fessier, un homme-enfant soumis prisonnier de son entrefesse, mais alors qu'elle affiche d'ordinaire une souveraine indifférence, cette fois elle ne peut dissimuler son plaisir : ses paupières closes et ses joues empourprées la trahissent. Elle est en train de jouir, peut-être a-t-elle déjà joui, sans doute va-t-elle encore jouir... Ses cuisses ne sont pas là pour retenir, pour étouffer... Au contraire, elles sont largement écartées pour s'ouvrir davantage à la langue et aux lèvres qui la lèchent, l'embrassent, la broutent, la boivent... Elle est en grande beauté.
Et puis, il y a l'énigmatique présence de ce troisième personnage, le seul habillé. Qui est-il ? Un serviteur, son jeune mari ou plus perversement son propre fils ? À l'aide d'une serviette, il essuie son dos en sueur. Il y a dans ce geste beaucoup de tendrese et de retenue, comme s'il craignait de la réveiller. On le devine très amoureux...
C'est un tableau merveilleux, d'une indicible sensualité.
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