Le blog de michel koppera
3. Novembre 1976. Camaret ( Finistère )
Nous passons quelques jours de vacances ; Anne et moi, dans une des innombrables maisons de sa famille. Son oncle et ses tantes possédaient entre autres un manoir classé du XVIème siècle – la propriété voisine était une des résidences d’un président africain, autant dire que dans les environs ça grouillait de gardes du corps et de policiers en civil - , une ferme traditionnelle dans le Pays d’Auge, une villa dans le golfe du Morbihan, un appartement aux Baléares, un autre sur la côte d’azur, etc. Et une immense maison à Camaret, avec vue sur la rade de Brest, maison si vaste qu’elle avait été divisée en trois appartements indépendants. En cette fin d’automne plutôt frisquet, nous avions préféré nous installer pour ces quelques jours dans une petite maison de deux pièces située à l’entrée du parc, autrefois destinée au logement des gardiens et plus facile à chauffer. Ce fut une semaine magnifique dont je garde encore aujourd’hui un souvenir ému. Il y avait tous les ingrédients du bonheur : les splendides paysages de l’automne breton, les matins brumeux, les plages désertes, les falaises de granit, la froidure presque sèche des jours ensoleillés…
Céline vint nous rendre visite pendant deux jours. C’était Anne qui l’avait invitée à se joindre à nous, peut-être pour tenter de conjurer le sombre avenir qui menaçait notre couple. En effet, quelques mois plus tard, nous allions nous séparer définitivement.
Donc, promenades sur les plages, photos de bord de mer, crêperies, plateaux de fruits de mer, farniente… Le soir, pour coucher, il n’y avait qu’une seule chambre, avec deux lits : un vaste lit à deux places pour nous, un plus petit pour Céline… Dans l’obscurité, une fois les lumières éteintes, on continuait de se parler. Le second soir, comme il ne faisait décidément pas très chaud, Anne proposa à Céline de venir nous rejoindre dans notre lit. À cette époque, je savais déjà qu’Anne était bisexuelle, même plus homo qu’hétéro, mais Céline l’ignorait complètement. Ce fut donc en parfaite innocence qu’elle vint se coucher dans notre grand lit conjugal. Anne m’écarta doucement pour lui faire une place entre nous deux. Voici donc Céline bien au chaud. Elle me tourne le dos et me présente ses fesses. Son visage, ses seins, son ventre sont tournés vers Anne. Les discussions reprennent dans l’obscurité totale, mais entre les mots, je devine bientôt des mouvements de bras, des glissements de mains sous les draps, des froissements de tissus… Puis, tout se tait. Cette fois, j’entends distinctement le chuintement humide de leurs bouches qui s’embrassent, de leurs langues qui se mêlent. Tout doucement, je relève la nuisette de Céline pour dégager ses fesses. Ma main s’aventure dans le grand sillon, à la recherche de sa vulve. Anne est déjà dans la place, à lui fouiller le vagin et à lui titiller le clitoris. Céline est trempée de désir. Je ne tarde pas à bander ferme. Je me mets en position. Céline se cambre pour me présenter son cul. Je l’encule sans ménagement, jusqu’au fond, jusqu’à sentir la main d’Anne sur mes couilles. Céline se fait prendre en sandwich : par devant, les doigts d’Anne qui la baisent et sa bouche qui lui lèche les seins ; par derrière ma queue allant et venant dans son cul. Je ne sais pas ce que Céline fait de ses dix doigts, mais je suppose aux soupirs et autre gémissements d’Anne qu’elle ne doit pas rester inactive et s’occuper efficacement du sexe de ma compagne. Je ne me souviens plus dans quel ordre ni combien de fois nous avons joui. Ce qui est sûr, c’est que chacun y a trouvé son compte. Moi, j’ai éjaculé une première fois dans le cul de Céline qui se tortillait comme une anguille, le corps trempé de sueur, en grognant de plaisir…
Plus tard dans la nuit, il me semble qu’une bouche m’a sucé et que j’ai pénétré un sexe… Mais il faisait si sombre… Le lendemain, Céline reprenait la route, et un mois plus tard, Anne et moi, nous nous séparions après six années de vie commune.
Suite à un déménagement et de nouvelles rencontres, j’ai alors perdu tout contact avec Céline.