Le blog de michel koppera
Cette photographie (sans doute un autochrome) date du tout début du XXème siècle et dont je ne suis malheureusement pas sûr du nom de l'auteur ( peut-être George Balagny) est d'une somptueuse beauté. Tout y est merveilleusement agencé, des plis du drap à la parure de la chevelure. Le corps du modèle y est magnifié, sublimé, féminisé et érotisé à l'extrême : reins de Vénus callipyge, sillon fessier engageant (on devine des chairs alanguies, souples et dociles aux caresses), sein plus qu'ébauché, bracelets de bras et de poignet qui soulignent la blancheur de la peau, index posé à la commissure des lèvres comme une invitation à la fellation, et surtout cette chevelure noire, plus qu'abondante, annonciatrice d'un triangle pubien aussi épais et charbonneux... La femme est belle, d'une beauté d'où émane une impression de plénitude. En contemplant cette image, je pensais à cette strophe de Charles Baudelaire (extraite du sonnet Le parfum)
De ses cheveux élastiques et lourds
Vivant sachet, encensoir de l'alcôve
Une senteur montait, sauvage et fauve
Caty