Le blog de michel koppera
CAVANNA
« … et le singe devint con »
L’aurore de l’humanité
Éditions Belfond, 1984
Dessins de l’auteur.
L’avènement du règne de l’homme sur la Terre vu et revu par Cavanna
Extrait n° 1. page 51
« La domestication des animaux devait avoir sur l’humanité une influence considérable. La Femme, déchue de son rôle ancestral de moteur universel, ne sut plus quoi faire de ses journées. Elle acheta des dessous transparents et se livra à l’adultère. »
Extrait n° 2. page 141-142. à propos de la découverte du mensonge par une femme néanderthalienne nommée Petite-Rosée
« Petite-Rosée prit le mensonge entre ses doigts mignons, et voici, le mensonge fut un prince aux yeux verts, au manteau d’or et de diamants.
Petite-Rosée montra le mensonge aux autres femmes, et le mensonge devint multitude.
Il s’appela rêve, il s’appela poésie. Il s’appela prière, il s’appela pardon. Il s’appela promesses, contrats, fards, confession, art, histoire, déclaration d’impôts…
Il eut une vie innombrable et prodigieuse. Il fut partout, anima tout, compliqua tout, pourrit tout, magnifia tout.
Les hommes vécurent une aventure imprévisible, dans un monde truqué où les mots et les faits ne coïncidaient que par inadvertance.
Sans mensonge, point de serments, sans serments, point d’amour. Et sans mensonges, pas de commerce, pas de politique, pas de religion, pas d’histoires de pêche. »