Le blog de michel koppera
Chapitre 1 b
Monsieur K est rentré il y a peu de temps : je l'entends marcher dans le salon et faire semblant d'ignorer ma présence : je cache vite ma nudité avec un peignoir de soie de la même couleur que mes yeux ; je natte mes cheveux presque blonds : j'ai retrouvé la tresse de mon enfance.
J'ouvre la porte sans faire de bruit : il est assis, il m'attend. Je m'assois sur le fauteuil de cuir en face de lui, genoux contre ma poitrine, bras autour des genoux.
Je le regarde, il me regarde.
Il ne sourit pas.
Le temps est interminable et le silence épais.
Il me dévisage comme s'il pouvait deviner ce que je pense.
Il dit enfin : "Viens ici !"
Je me lève en serrant le peignoir. Je m'approche.
Alors il se lève, me prend par les cheveux, doucement m’amène à lui, se rassoit, me force à m'agenouiller devant lui.
Monsieur K saisit mes cheveux, les tord, attire mon regard bleu à deux centimètres du sien : "Qui es-tu?" Il ajoute : "Non, tais-toi !"
Il défait ma natte, chiffonne mes cheveux, m'ordonne de ne pas bouger.
Il ouvre très vite les boutons de son jean, précipite ma tête, frotte mes cheveux avec vigueur contre lui. Je pense à l'insoutenable légèreté de l'être…
Il dit : "Tu es une salope, tu le sais n'est-ce pas !"
J'ai le coeur qui bat très fort...
Caty