Le blog de michel koppera
"Crissie et Monsieur K.", chapitre 15 a
Lorsque Daniel se retire enfin, la queue luisante de foutre, c'est à peine si tu tiens encore sur tes jambes. Il
faut te soutenir pour te porter jusqu'au canapé.
C'est Géraldine qui te prend sous sa coupe : elle te rafraîchit le visage, te couvre de tendres caresses et de chastes
baisers. Elle te parle doucement, avec les mots d'une mère à son enfant :
- C'est fini, ça va aller maintenant. Ils ne te feront plus de mal. Allez, viens avec moi, on va aller toutes les deux
prendre un bon bain pour oublier tout ça... Après, tu te sentiras beaucoup mieux.
Je vous regarde marcher vers la salle de bain : Géraldine, les cuisses solides, les fesses et les épaules
musculeuses, le bras protecteur ; toi, chancelante, comme brisée, frêle et désirable.
On reste entre hommes. Il y a comme une gêne entre nous. Ils se rhabillent mécaniquement, sans un mot, sans un
regard échangé, comme des gamins honteux de leur mauvais coup.
- Il faut que je me sauve, dit Mathias en bouclant sa ceinture, j'ai une réunion de cabinet à neuf
heures...