Le blog de michel koppera
Pierre Louÿs, "Pybrac", quatrains 125 à 128
Je n'aime pas à voir qu'à l'hôtel, la gérante
Invitée à fournir sur l'heure une putain,
Se présente elle-même au numéro quarante,
Disant :" Je peux baiser jusqu'à demain matin."
Je n'aime pas la noce aux portes de la ville
Où la fille d'honneur que je baise debout
Crie :"Au secours, maman ! y en a un qui m'enfile !"
Même si chacun sait que sa mère s'en fout.
Je n'aime pas à voir ce bordel de Narbonne
Où deux jeunes soldats qu'il faudrait surveiller
Restent dans le couloir pour enculer la bonne
Puis lui coupent sa bourse au lieu de la payer.
Je n'aime pas à voir la jeune fille amère
Qui dit :" Je me résigne à n'avoir pas d'amant.
Mais depuis dix-huit mois que je gousse ma mère
Je voudrais bien changer de cul, pour un moment."