Le blog de michel koppera
À ma connaissance, Stu Mead n'a pas donné de titre à ce tableau.
Le lieu : un jardin public, avec ses constituants représentatifs : un banc de bois, une statue (un couple nu) montée sur piedestal, des arbres en arrière-plan
Les protagonistes :
- Une gamine en jupette rouge très courte, débardeur à rayures (notez que la bretelle d'épaule droite est déjà descendue), ballerines roses aux pieds.. Elle est blonde, garde les yeux baissés. Sous le débardeur on devine une esquisse de seins juvéniles. Difficile d'interpréter ce qu'exprime sa bouche entrouverte qui découvre ses dents très blanches.
- Un homme assis à ses côtés. Son bras droit enlace la gamine et de sa main posée sur le bras il l'attire contre lui. Son regard plonge dans le décolleté de la fillette...
L'action : évidemment, tout serait très banal (et finalement plutôt sordide) s'il n'y avait cette langue de loup "texaverien" (je me permets le néologisme) qui désamorce le tragique et le transforme en scène de Grand Guignol : le geste de la gamine qui tient d'une main ferme la langue-serpentine comme pour l'essorer (la branler ?) de toute la salive spermatique qui dégouline entre ses doigts, coule entre ses cuisses nues et tombe goutte à goutte sur l'herbe...
J'y vois aussi plus sérieusement une métaphore de l'Eden Cela ne vous rappelle rien : un jardin, un couple nu, un serpent tentateur ?
Interprétation intéressante et pertinente. L'intérêt de l'oeuvre d'art, c'est qu'il y a autant de lectures possibles que de regards
En premier lieu je vous remercie pour ce blog que je suis régulièrement.
Toute interprétation est forcement sujette à caution et débat, sur cette image dans l’action je vois une métaphore :
La demoiselle tient dans la main ce que je considère comme un savon, la mousse dégoulinant de la langue, cette pratique étant courante pour punir l’enfant qui disait des grossièretés. (Je vous parle d’un temps que les moins de … ne peuvent pas connaitre)
J’en déduis que le protagoniste de cette image déverse un flot d’obscénité à la donzelle qui n’est pas dupe, mais qui le punis en se gardant bien de s’enfuir.
Meilleurs salutations