Le blog de michel koppera
" Crissie et Monsieur K.", chapitre 30 a
Tes doigts s’attardent dans ma bouche, j’y retrouve, mêlées à celle de ta peau, les saveurs si particulières de ma mouillure et de ton sperme. Cependant, inexorablement, ta queue se rabougrit et finit par me quitter, laissant une grande béance au creux de mon ventre insatiable. Et puis, c’est au tour de tes doigts d’abandonner mes lèvres. Je t’entends t’affairer. Tu passes des liens à mes poignets et chevilles, sans doute utilises-tu ta cravate et ta ceinture de cuir noir. Me voilà bientôt entravée des quatre membres, couchée à plat ventre, écartelée. Tu ne dis plus rien, ton silence m’inquiète. Qu’est-ce que tu manigances ?
Après de longues minutes vides, lourdes d’inquiétude, on frappe à la porte, quatre coups discrets mais impatients. Je t’entends marcher, tourner la clef dans la serrure et ouvrir. Venu du couloir, un courant d’air frais caresse mes fesses nues, il apporte avec lui l’odeur corporelle des inconnus avec lesquels tu échanges quelques mots à voix basse. J’ai beau dresser l’oreille, j’ai peine à suivre le fil de votre brève conversation. Je ne saisis que des bribes de phrases :
- Elle est à vous… Elle s’appelle Crissie… Quatre cents, comme convenu ? Prenez votre temps… Oui, ça vous pouvez, mais pas trop…