Le blog de michel koppera
"in vino veritas", chapitre 3
dessins de Alex Varenne
Mardi, deuxième jour.
Le soleil était à peine levé qu'il faisait déjà chaud. La journée s'annonçait si belle que Mary sortit en robe à fleurs. Sur le parking de l'hôtel, David Signac et Clément Dutertre étaient en grande discussion mais dès qu'ils la virent arriver, leur conversation cessa.
- En voiture pour le Château Yquem ! annonça le chauffeur. Si tout va bien, nous y serons dans moins d'une heure.
C'était sans compter sur les habituels bouchons de la rocade bordelaise. Sur la banquette arrière, assis le plus loin possible l'un de l'autre, Mary et son collègue normand n'échangèrent ni un mot, ni un regard. Heureusement que David - c'est lui qui avait demandé qu'il l'appellent par son prénom - n'était pas avare d'informations et d'anecdotes sur la région et le vignoble en particulier. Arrivés sur place, ils furent intégrés à un groupe de touristes chinois. La visite du domaine commença par une balade au cœur des vignes, puis on les fit entrer dans une petite salle de cinéma où on leur projeta un documentaire de plus de trente minutes sur l'historique du Château Yquem, la pourriture noble, les vendanges tardives grain par grain et la vinification. Mary et Clément Dutertre avaient pris place dans le fond de la salle, à l'écart du groupe de Chinois dont la traductrice parlait vraiment trop fort.
Mais du film, Mary ne devait se souvenir que des premières minutes car, à peine la salle plongée dans l'obscurité et la projection commencée, la puissante main de Clément Dutertre se posa brutalement sur son genou dénudé et la força à ouvrir les cuisses. Surprise par la soudaineté de l'attaque, il ne lui vint même pas à l'esprit de crier ou de tenter de le repousser. Elle n'en eut pas le temps. Déjà, semblables aux pattes d'une tarentule velue, les doigts grimpaient entre ses cuisses et atteignaient sa petite culotte. D'autorité, de sa large paluche, il lui empauma le bas-ventre et resta comme ça de longues minutes, sans bouger, attendant que la chaleur de sa main se répande sous la culotte. Les yeux rivés sur l'écran, incapable d'un mouvement, Mary ne voyait plus rien, n'entendait plus rien, comme tétanisée. Puis, alors qu'elle ne l'espérait plus, la main reprit vie, écarta le voile de tissu et caressa sa touffe. Un doigt curieux se glissa dans le sillon de sa vulve ruisselante et se posa sur son clitoris. Alors, Mary ferma les yeux et écouta la danse silencieuse du doigt qui branlait son clitoris, écartait ses lèvres pulpeuses et la pénétrait profondément, excitant avec adresse le coussinet grumeleux à l'entrée de son vagin, siège secret de sa lubricité. C'était aussi bon qu'une bite. Elle jouit en serrant les dents et inonda la main de Clément.
Plus tard, pendant la dégustation, alors que l'œnologue maison expliquait aux visiteurs la richesse des arômes et des saveurs du Sauternes, Clément Dutertre se pencha vers Mary et lui glissa à l'oreille.
- Demain, pour la découverte du Médoc, vous ne mettrez pas de culotte.
Elle faillit en avaler de travers mais déjà il lui avait tourné le dos et, le verre à la main, se dirigeait à pas lents vers le buffet.
Le retour vers Bordeaux se fit dans l'indifférence. À l'arrière, Mary regardait défiler le paysage, pendant qu'à l'avant, David et Clément parlaient football. À l'hôtel, elle dîna seule. Tard dans la soirée, elle parla un peu au téléphone avec Jean-Paul. Elle tenta en vain de lui décrire la longueur en bouche d'une gorgée de Château Yquem, alors qu'en réalité elle ne se souvenait que de la longueur en vagin du doigt baiseur de Clément Dutertre.
à suivre...