Le blog de michel koppera
"Les ardents de la Rue du Bois-Soleil" # 34
La journée du jeudi 2 juillet 1964 s’annonçait des plus tristes : temps nuageux, étape de transition entre Toulon et Montpellier, étape de plat pour les sprinters. On savait déjà qu’à moins d’une chute massive dans le final, il ne se passerait rien. Alors que maman s’inquiétait de me voir partir avec mon sac de plage, je la rassurai en inventant une partie de beach-volley programmée de longue date avec des copains. Elle en fut ravie et je m’étonnai de mes nouveaux dons pour la dissimulation.
La Rue du Bois-Soleil n’était qu’à quelques pâtés de maisons de chez nous, mais pour la rejoindre, j’empruntais un itinéraire tortueux et compliqué – jamais le même – comme si je cherchais à déjouer une éventuelle filature. L’idée d’être espionné et suivi ajoutait du piment à l’affaire ! L’idée était plaisante. Je devais quand même faire preuve de prudence aux abords de l’immeuble où habitait Geneviève. À chaque fois, avant d’en pousser la porte d’entrée, je m’assurais que la rue était déserte, ce qui était presque toujours le cas à cette heure de l’après-midi. Dans les escaliers, je me faisais le plus silencieux possible. Un jour pourtant, je faillis croiser un autre locataire du quatrième qui descendait. J’eus tout juste le temps de me cacher dans le hall, dans l’ombre de l’escalier. Surveillant mon arrivée depuis sa fenêtre, Geneviève avait entrebâillé sa porte si bien que je n’avais pas besoin de frapper pour m’annoncer ; furtif comme un chat, je me faufilais dans l’appartement. Elle m’attendait, refermait doucement la porte derrière moi, me saisissait par la taille et m’embrassait en silence.
Ce jeudi-là ne fut pas différent des autres jours, sauf qu’en entrant dans la chambre, je remarquai un tapis étendu sur le parquet, entre l’armoire et le lit. Comme j’interrogeais Geneviève du regard, elle me répondit avec une lueur salace dans les yeux :
- J’ai pensé que tu pourrais me faire une démonstration de tes dons de contorsionniste… Depuis le temps que j’en rêve !
Je me sentis devenir tout rouge, rouge de honte, mais aussi de contentement. La perspective d’exhiber mes talents d’autosuceur devant Geneviève avait plus d’une fois traversé mon esprit mais, sans doute par peur du ridicule, j’avais renoncé. Et voilà que maintenant, c’était elle qui me le demandait, alors…
- On ne met pas la radio ?
- Ça t’intéresse vraiment, le Tour ? Tu ne préfères pas mettre de la musique ? Tiens, va choisir toi-même.
Parmi les 33 tours d’Yves Montand, Léo Ferré, Brassens ou Charles Aznavour, je dénichai un album de Gainsbourg. Couleur, café, que j’aime ta couleur café…
Ce fut donc sur fond sonore de l’homme à la tête de chou que nous nous sommes déshabillés. Geneviève était la plus pressée d’en arriver au fait. Je m’étendis nu sur le tapis de laine, un coussin sous la nuque, et soulevai mon bassin, mes jambes pliées décrivirent leur habituel demi-cercle, mes genoux très écartés vinrent lentement toucher le sol au-dessus de ma tête. Je bandais ferme car, debout près de moi, Geneviève se branlait tout en observant ma gymnastique. Vue d’en bas, elle me parut gigantesque. Enfin, je me gobai le gland et commençai à me téter la bite.
- Bravo, c’est superbe ! me dit Geneviève en s’agenouillant pour mieux voir. Je ne croyais pas que c’était possible !
Elle avait sous les yeux mes couilles, mon scrotum et le trou de mon cul sans défense entre mes fesses distendues. Elle n’eut plus qu’à se pencher un peu plus pour me lécher le tout. Aucune femme ne m’a plus jamais fait ce que Geneviève me fit ce jour-là. Sans se faire prier, elle passa ses lèvres humides sur toute la longueur de mon entrefesses, me vrilla le bout de sa langue dans l’anus tout en me caressant tendrement les fesses déjà hâlées par le soleil. C’était si bon que je m’éjaculai assez rapidement dans la bouche.
- S’il te plaît, n’avale pas ! me dit-elle quand elle me sentit jouir.
Sans plus attendre, elle s’allongea à mes côtés, me déplia et m’embrassa pour boire à mes lèvres mon sperme tout chaud.
Ainsi fut scellé notre pacte amoureux, dans une sublime mixture de salive, de sueur et de foutre.
à suivre...