Le blog de michel koppera
"Pater noster" # 3
Nos relations auraient pu en rester là, mais Jacques avait apparemment été très satisfait de mes services, aussi usa-t-il d’un habile stratagème pour m’avoir sous la main. Comme les maisons du village étaient encore sous-équipées en installations sanitaires, la municipalité mettait à la disposition des habitants des douches publiques où l’on pouvait, moyennant une très modique contribution, profiter des bienfaits de l’eau chaude. Les enfants de l’école communale avaient droit à une douche hebdomadaire gratuite, ainsi que les joueurs du club de foot après les entraînements. À deux par cabine, fermant au verrou. Je ne sais comment Jacques s’y prit mais toujours est-il qu’il devint mon habituel partenaire de douche. Donc, pendant toute mon année scolaire, je passai chaque samedi après-midi un quart d’heure, nu sous la douche, avec Jacques qui était en classe de Certificat d’Etudes – études qui par ailleurs n’étaient pas son fort !
Dans les premiers temps, je me contentai de le branler, comme je l’avais déjà fait dans la grange. Mais, petit à petit, nous cherchâmes – je dis bien nous – à aller plus loin. Il m’apprit à lui masser les couilles, à lui glisser la main entre les cuisses pour lui caresser l’anus. De son côté, il me tripotait la queue qui maintenant bandait comme une grande, même si sa taille était encore plus que modeste et ses poils inexistants. Il prit l’habitude de se positionner derrière moi, de glisser sa bite enduite de savon entre mes cuisses serrées et d’aller et venir ainsi, jusqu’à jouir. Je n’oublierai jamais la sensation des spasmes de sa bite qui éjaculait, de la chaleur soudaine de son sperme sur la peau tendre de mes cuisses. Il nous arrivait aussi de faire ça assis sur le caillebotis de bois qui tapissait le fond du bac à douche. Je prenais place sur le ventre de Jacques, sa bite tendue à tout rompre jaillissait au bas de mon ventre, comme si ce membre souverain avait été le mien. Alors, je sentais les poils de son pubis qui me caressaient l’entrefesses… Je le branlais à deux mains, vigoureusement, sa bite battant la chamade à côté de la mienne.
Un jour, il me demanda de le sucer. J’étais un peu réticent. En fait, je crois me souvenir que je redoutais de mourir étouffé. Je fis néanmoins preuve de courage. Sa bite m’emplissait effectivement la bouche, mais le plaisir n’en fut que plus intense. Toujours poussé par l’instinct, je lui avais alors enfoncé un doigt dans le cul. Il avait joui dans ma bouche, à gros bouillons. Ça avait un goût aussi fade que l’odeur. J’avais tout recraché… Cela continua ainsi pendant des semaines. Jamais nous n’échangeâmes un mot tendre ou un baiser. C’était juste une relation physique, presque hygiénique. Une sorte de rite d’initiation.
À la fin de l’année scolaire, tout cessa brusquement. Je partis en sixième au lycée de la ville voisine ; lui, en apprentissage, très loin. Nous nous perdîmes complètement de vue. J’appris par la suite qu’il s’était marié et avait eu des enfants. Je sais qu’il mourut prématurément d’un cancer… Il buvait et il se disait qu’il était devenu impotent.
à suivre...