Le blog de michel koppera
"Concertino", 5ème partie
À partir de cet instant, tout se déroula comme dans un film.
Le décor : Un vaste salon aux plafonds hauts dans un antique manoir breton.. Ameublement classieux, tableaux de maître et bibelots de valeur. Face à la grande cheminée où danse un feu de bois, sont disposés un large canapé de cuir et un fauteuil assorti. le sol carrelé est couvert par endroits d'épais tapis persans de laine.
La bande son : En fond musical, une succession de chanteurs et de groupes anglo-saxons des années 80-90 comme Neil Young, Chris Rea, Dire Straits, UB40... Mais ce qui domine, ce sont les voix des deux protagonistes, leurs souffles, leurs soupirs, le glissement de leurs mains sur les peaux nues, le froissement des tissus, les bruits de succion et le clapotis huileux de leurs sexes emboîtés.
Les plans et les cadrages: Le film est tourné en caméra fixe, sans aucun travelling. C'est une sorte de long plan séquence qui dure presque deux heures avec juste, de temps à autre, un zoom avant pour mieux voir les lèvres en fourreau sur une verge, une langue sur un clitoris, un anus dilaté par une sodomie profonde...
Les acteurs
1) L'homme : Il s'appelle Alexandre Meyer, C'est un dermatologue renommé. Quinquagénaire au physique rappelant Gary Grant. Grand, brun, se mouvant avec la souplesse d'un félin, le regard acéré, le verbe plein d'assurance, celui de l'homme habitué à commander, à être écouté et obéi. Ses mains et ses gestes ont la même autorité que sa voix. Il n'est pas possible de leur dire non. Ses doigts courent sur la peau comme les serpents de la tentation, caressent la nuque, agacent les mamelons, se faufilent sous le voile des tissus, écartent les nymphes qui s'épanouissent à la manière des fleurs au soleil, s'aventurent dans l'ombre moire de la raie culière, y débusquent l'œillet indécent de l'anus où ils s'enfoncent profondément. Son torse est large et velu, son sexe circoncis long et puissant. La femme arrive à peine à l'enserrer d'une seule main ; les couilles sont à l'avenant, lourdes et comme gonflées de foutre. Il parle à la femme avec le langage obscène du désir sauvage : il l'entretient de sa chatte, de sa moule, de son cul, de ses loches qu'il suçote avec gourmandise. Il lui dit qu'elle n'est qu'une salope comme les autres, une sainte n'y touche qui ne pense qu'à la baise, qu'à se faire mettre une grosse bite dans la fente ou dans le rectum, une bête à jouir... " Ton mari m'a dit que tu t'étais fait épiler définitivement la chatte et l'entrefesses... Montre-moi ça !"
2) La femme : Elle se prénomme Martine. Mariée, femme au foyer. Sexagénaire plutôt menue, aux cheveux au carré avec des reflets roux. Physique comme un compromis de Isabelle Huppert et de Charlotte Rampling. Elle ne veut pas fermer les yeux, elle veut tout voir. Voir ses propres doigts fourrageant dans l'épaisse mais douce fourrure qui recouvre le torse de son amant, voir sa main ouvrir le pantalon de l'étranger et se saisir de son gros braquemart circoncis qu'elle a tant de peine à empoigner d'une seule main tant il est massif, voir la main de l'homme enpaumer son pubis, observer le jeu de ses doigts dans sa fente mielleuse. Elle ne ferme pas non plus les yeux quand il l'embrasse à pleine bouche, lui fourre sa langue entre les dents, l'inonde sa salive parfumée au scotch. Elle garde les yeux ouverts pour croiser le regard de l'homme agenouillé devant elle, penché sur son ventre, la tête entre ses cuisses et qui lui lèche la vulve, du clitoris au périnée, qui lui met sa langue dans la moule comme une bite molle mais infatigable. Elle lui tient la tête à deux mains pour maintenir la bouche de l'homme ventousée à son sexe ouvert comme un coquillage marin. Elle garde encore les yeux grand ouverts quand il la fait mettre à quatre pattes sur le canapé, lui écarte les fesses en grand et lui lèche le cul avec l'ardeur d'un chien en rut. Elle se cambre pour mieux s'ouvrir, pour mieux s'offrir. Dans cette position, elle lui tourne le dos et elle a en face d'elle son mari qui la fixe intensément, amoureusement. Ils se regardent et ils partagent le même bonheur...
Le metteur en scène. Il est aussi scénariste et réalisateur. Il se prénomme Dominique. C'est le mari de la femme, sexagénaire comme elle. Dès les premiers instants de la scène, il a été envahi par un sentiment de plénitude qui lui était inconnu. Jamais de toute son existence, il ne s'est senti aussi intensément vivant. Il bande tellement que son érection en est presque douloureuse. Par pure commodité, il a ôté son pantalon et se tient le sexe dressé comme un mât de beaupré au milieu de la tempête de son désir. Le sang bat ses tempes avec obstination. Il essaie de ne rien perdre du spectacle que lui offrent Martine et Alexandre. Surtout tout graver dans sa mémoire : chaque caresse, chaque parole, chaque bruit, chaque silence... Étrangement il n'éprouve aucune jalousie, aucune souffrance. Au contraire, il se sent comblé, comme quand on parvient au sommet d'une montagne après une longue, très longue marche d'approche...
à suivre...