Le blog de michel koppera
" Le dîner", chapitre 2
Béatrice avait préparé en toute hâte un dîner semblable à ceux qu’on offrait aux soirées entre amis : saumon fumé, carré d’agneau et haricots verts, plateau de fromages, charlotte aux fruits rouges.
- Tu ne crains pas qu’il soit déçu ? s’inquiéta-t-elle alors qu’elle se maquillait dans la salle de bains.
- Rassure-toi ! Il m’a précisé et je cite ses mots : un repas simple, sans chichis.
- Il a vraiment dit sans chichis ?
- Puisque je te le dis.
- Et pour le vin ? Je ne savais pas trop quoi faire… Il est musulman, n’est-ce pas ? J’ai quand même remonté trois bouteilles de la cave : un Sauternes, un Saint Emilion et un Bourgogne, mais je les ai laissées dans le placard de la cuisine… À tout hasard, j’ai aussi mis une bouteille de champagne au frais.
- Ne t’inquiète pas ! On verra le moment venu.
Je la regardais dans le reflet de son miroir. Elle appliquait une crème sur son visage. Elle avait trente-deux ans, elle était brune, d’origine sans doute espagnole, ma femme depuis sept années, ma compagne depuis plus d’une décennie… Un vague désir me tenait à la gorge.
- Tu vas mettre ta robe bleue ?
- Oui, mon chéri… Avec tout ce que tu aimes en dessous, ajouta-t-elle avec un sourire pervers.
- Et Charles-Henri ?
- Je l’ai conduit chez mes parents. Ils sont si contents de l’avoir pour la nuit !
Je me suis approché d’elle, si près que mon ventre vint prendre appui sur la chaleur de ses fesses. Dans le reflet du miroir, elle a regardé mes mains passer sur ses épaules et plonger dans l’échancrure de son peignoir. D’un simple geste, j’ai dégagé ses seins aux aréoles bistres. Pendant que j’en agaçais les pointes déjà durcies, Béatrice pencha la tête en arrière en signe d’abandon. Elle était à moi, tout entière : à moi sa bouche entrouverte, à moi sa chevelure dont je respirais les parfums secrets, à moi son ventre fécond, à moi ses doigts agiles qui ouvraient ma braguette, à moi ses cuisses qu’elle écartait avec complaisance, à moi sa paume en berceau qui me massait les couilles, à moi son sexe tendre où je glissais deux doigts interrogateurs… Nous nous sommes pris comme ça : elle, dos au mur, assise au bord de la baignoire ; moi, à genoux sur le carrelage entre ses jambes ouvertes. Pendant que j’allais et venais consciencieusement dans son vagin familier, elle s’excitait les tétons entre le pouce et l’index.
- C’est vrai ce qu’on dit sur les noirs ? soupira-t-elle.
- De quoi parles-tu ?
- De leur bite… Il paraît qu’ils en ont une très grosse…
À ces mots, je la sentis qui s’élargissait encore, comme pour faire place à son fantasme. Puis elle jouit, comme d’habitude, en grimaçant un peu, en fermant les yeux et en disant « Oui ! Oui ! » avec la plus grande conviction.
à suivre...