Le blog de michel koppera
"JEU DÉCISIF", chapitre 3
MATHIEU
Au cours des semaines et des mois qui ont suivi, alors que j'allais régulièrement au club de tennis après le boulot, je me suis surpris à plusieurs reprises à chercher du regard si Carole était dans les parages mais en vain. Son nom apparaissait bien sur le tableau des réservations de courts mais elle n'avait pas d'horaire régulier, venait tôt le matin ou en début d'après-midi, heures pendant lesquelles j'étais toujours au bureau. Il m'arrivait aussi de repenser à sa jupette retroussée par le vent et surtout à la vision fugace de sa petite culotte blanche magnifiée par le renflement dodu de son empiècement. Au fil des semaines, ce souvenir finit par m'obséder et de peur qu'il ne s'estompe ou ne se déforme avec le temps, je commençai à chercher sur Internet dans des sites d'images plus ou moins pornographiques, des photos de petites culottes bien rembourrées sous des jupes plissées, même si la juvénilité des modèles engendrait un peu de frustration. Par ailleurs, toutes les recherches pour retrouver la trace de Carole dans l'annuaire électronique ou sur les réseaux sociaux se révélèrent infructueuses. Il ne me restait plus qu'à compter sur le hasard pour croiser de nouveau son chemin. À ce petit jeu, il me fallut patienter jusqu'à la fin août, par une fin d'après-midi où un violent orage mêlé de grêle s'abattit sur les courts et obligea les joueurs à trouver refuge dans la cafeteria en attendant la fin du déluge. C'est là que je la revis, les cheveux mouillés plaqués sur les tempes, assise seule à une table en train de boire un thé. La pluie avait aussi mouillé sa jupette et son polo ce qui révélait avec une indécente sensualité les rondeurs de ses seins aux mamelons durcis. Je m'enhardis jusqu'à m'approcher . Elle ne sembla pas vraiment surprise de me voir et m'invita à sa table comme si on s'était quittés la veille. Nous sommes restés presque une heure en tête à tête à parler de la pluie et du beau temps, des vacances, de Paris au mois d'août... Elle était si près de moi que j'eus tout le loisir de la regarder, d'observer son visage, de lire sur ses lèvres, de plonger mes yeux dans les siens, de voir ses mains de femme mûre et ses rondeurs de maman. Quand elle dut s'absenter quelques instants pour aller aux toilettes, je la suivis des yeux alors qu'elle s'éloignait, mon regard accroché à sa croupe qui se balançait sous sa jupette plissée. J'en conçus un vif désir de la posséder. Quand elle revint, apaisée et soulagée, elle reprit sa place en face de moi et croisa avec nonchalance ses jambes nues alors que j'avais le regard rivé sur son ventre. Alors, j'eus tout juste le temps d'entrevoir, tout en haut de ses cuisses hâlées par le soleil, un tout petit triangle de tissu blanc qui suffit à mon bonheur. Mais l'orage finit par s'éloigner : le soleil revint et la cafeteria se vida. Carole prit congé en me remerciant de lui avoir tenu compagnie et en espérant me revoir bientôt. Ce n'est que lorsqu'elle fut partie que je me rendis compte que je ne lui avais ni demandé son numéro de portable, ni donné le mien. J'étais vraiment le roi des cons !
à suivre...