Le blog de michel koppera
Dès l'âge de 11 ans, à mon entrée en sixième, je me suis retrouvé en internat dans un lycée à une trentaine de kilomètres de la maison familiale. J'y suis resté jusqu'à mon bac en juin 1970. Chaque année, au premier trimestre, il y avait le rituel de la visite médicale obligatoire, assurée par la médecin scolaire. L'annonce de cette visite était source d'excitation et de crainte. Excitation à l'idée de se trouver seul, en slip devant une femme mûre qui ne manquerait pas de le baisser pour m'examiner la bite et me tâter les couilles ; crainte à l'idée de paraître ridicule, avec la queue recroquevillée comme au sortir d'une baignade en mer au printemps... La petite salle de consultation de l'infirmerie du lycée était froide et austère. Je ne me souviens pas de l'aspect physique de cette doctoresse, ni de sa voix... Il me semble qu'elle opérait en blouse blanche et ne m'accordait qu'une attention distraite... J'en sortais frustré et soulagé. Je me disais que l'année suivante, j'aurais pris de l'assurance mais il n'en était rien.