Le blog de michel koppera
J'ai le plaisir de vous présenter un nouveau projet élaboré avec la complicité d'un lecteur fidèle : après avoir choisi une photo de son épouse, nous avons écrit, chacun de notre côté, sans aucune concertation, un court récit. Pour une même photo, il y aura donc deux textes, celui du mari, et le mien qui incarne l'amant virtuel.
Voici le premier article
1 : la photo
2 : les deux textes
Le mari :
Sur cette photo, prise lors d’un dîner récent, mon épouse, Madame de la Motte-Veuillé, laisse entrevoir qu’elle porte des bas.
Je lui demande toujours de croiser et décroiser ses jambes afin que l’interlocuteur qui est en face n’ignore pas qu’elle en porte.
Cela provoque toujours une excitation qui, immanquablement lorsqu’il se trouve à table à côté d’elle, lui fait poser la main sur sa cuisse. Il la remonte lentement avec la douce sensation du bas, puis celle plus rugueuse de la bande autofixante (Ma femme ne porte que des bas up), avant de sentir la peau nue de sa cuisse.
Elle se laisse faire.
Il a une cinquantaine d’années, elle vingt de plus, en aparté il lui dit « j’adore les salopes dans votre genre »
Après le dîner, alors que les invités sont au salon, elle prend prétexte de vouloir lui montrer une peinture et le fait monter à l’étage.
La peinture, une copie 19ème du Titien, est au-dessus d’une commode ; elle se plante devant, les mains sur le marbre de la commode.
Il se tient derrière.
Elle relève lentement sa jupe noire laissant apparaître ses longues jambes, ses cuisses puis son cul qu’un string ficelle ne dissimule pas.
De ses pieds, il lui écarte les jambes, elle ne se retourne pas, mais simplement se cambre.
Il baisse son string à mi-cuisses, qui reste tendu entre ses jambes écartées. Il passe ses doigts sur son sexe et son anus, elle sent que de l’autre main il ouvre sa braguette. Elle attend.
Elle sent ensuite contre son sexe une tige épaisse. Elle mouille déjà, depuis quelques minutes. Il l’enfile avec facilité.
Madame de la Motte-Veuillé lui dit : « Allez-y. Bourrez-moi bien. »
Son mari est dans l’encadrement de la porte, ravi du spectacle qui lui est offert.
L'amant : Ce jour-là, j'avais accompagné mon frère dans une de ses visites commerciales chez de riches particuliers de la région. C'était un couple plutôt guindé, à l'image de leur vénérable demeure. En préambule à tout palabre professionnel, nos hôtes nous ont invités à prendre un verre dans leur vaste salon. Les pieds posés devant la cheminée où flambait un grand feu, les épaules enveloppées dans un châle en cachemire et vêtue d'une courte jupe de cuir noir, la maîtresse de maison me parut absente, presque hautaine. Après avoir échangé quelques banalités d'usage, mon frère et son client se sont retirés dans une pièce voisine pour parler affaires. Je me suis donc retrouvé seul avec la femme qui sirotait en silence son verre de xérès... Et puis, brusquement, sans me regarder, elle prononça quelques mots :
- Alors, monsieur Koppera, je me suis laissé dire que vous étiez écrivain !
- Oui, c'est exact... J'écris des romans et surtout des nouvelles.
- Et qui parlent de quoi ?
- De sexe... Je raconte des histoires de cul !
C'était sorti spontanément, les mots m'avaient échappé, comme si j'avais cherché à la choquer, à bousculer sa froide indifférence . Cependant, après un nouveau silence qui me laissait présager le pire, elle croisa lentement les jambes, dévoilant avec une indécence calculée, la ligne fuyante de ses cuisses fuselées. Elle but une longue gorgée de xérès et reprit :
- Alors, si vous en trouvez le temps, je serais ravie que vous veniez me faire un peu de lecture...
Très bel exercice d'écriture qui sollicite toute notre imagination...
Et si j'étais le mari ?
Et si j'étais l'amant ?
Peut-être qu'en avançant dans l'écriture viendra s'ajouter par les commentaires un autre point de vue ,
et si Elle nous racontait ?