Le blog de michel koppera

À son retour d'exil en 1871, après l'effondrement du Second Empire, Victor Hugo jouit d'une énorme notoriété et exerce une véritable capacité de séduction sur les femmes. Ses carnets secrets témoignent de ses aventures.

Ainsi, au cours des années 1872-73, il entretient simultanément plusieurs relations.

- Céline Alvarez Bàà est une "pacotilleuse", originaire des Antilles. Lors d'un séjour à la Barbade, elle croise la route d'Adèle Hugo, la fille cadette de Victor, alors à la poursuite d'un amour impossible pour un officier anglais Albert Pinson dont elle est follement et vainement amoureuse. En 1872, prise de pitié pour Adèle, devenue à moitié folle, Celine Alvarez Bàà la ramène à son père qui ne tarde pas à en faire sa maîtresse qu'il décrit dans ses carnets dans ses carnets comme une femme "puissante et fessue".

- Albertine Seran, jeune actrice née en 1858, et âgée de 25 ans lors de sa rencontre avec Victor Hugo qui en a alors 71.

- Judith Gautier (1845-1917), écrivaine, poétesse, chanteuse, fille de Théophile Gautier et épouse de Catulle Mendès, homme politique.  Après la mort de son père, Judith devient la maîtresse de Richard Wagner et de Victor Hugo avec qui elle a entretient une relation dès 1872

VH Judith Gautier madame Catulle Mendès-Atelier Nadar

- Blanche Lanvin (1849-1909). Servante auprès de Victor Hugo, elle est sa dernière maîtresse connue. Elle le rencontre en 1872, elle a alors 23 ans. Leur dernier rapport sexuel noté par Victor Hugo date du 5 avril 1885 . Il décède le 22 mai de la même année à l'âge de 83 ans.

VH blanche lanvin

Ven 27 mai 2022 1 commentaire
Merci de nous avoir incité à chercher ce qu'est "une pacotilleuse"
ce blog nous en dit assez
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Dans la seconde moitié du dix-neuvième siècle, les pacotilleuses, étaient des commerçantes qui allaient d’une île des Caraïbes à l’autre, achetant ici des marchandises pour les revendre ailleurs. Elles formaient une sorte de confrérie, tentant de se protéger les unes les autres des vols et viols perpétrés par des marins ivres et brutaux. Elles parlaient français, espagnol, anglais, hollandais et même danois, mais leur vraie langue vernaculaire était le créole. Elles avaient un amant dans chaque port et bien souvent des enfants à la garde de familles locales.
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Qu'il soit lui aussi remercié
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DF
Le Furtif - le 28/05/2022 à 09h32