Le blog de michel koppera
C'est dans la bibliothèque familiale, que j'ai découvert "Rebecca", roman de Daphné du Maurier paru au Royaume-Uni en 1938. En France, c'est chez Albin Michel qu'il fut édité dans une traduction de l'anglais réalisée par Denise Van Moppes (379 pages). Le tirage que j'ai lu date de 1960.
Extrait chapitre VII, page 92 : Le roman est très pudique, même lorsqu'il évoque la vie sexuelle dissolue de Rebecca. Cependant, voici ce qu'écrit la narratrice, récemment arrivée à Manderley quand elle se trouve en présence de Madame Danvers, la gouvernante du manoir qui se propose de lui faire visiter les lieux :
" Son ton évoquait pour moi une visite chez des amis quand j'étais enfant, et où la petite fille de la maison, un peu plus âgée que moi, m'avait prise par le bras en me chuchotant à l'oreille :" Je connais un livre enfermé dans le placard de ma mère. Veux-tu que nous allions le regarder ? " Je me rappelai son visage pâle et animé, ses petits yeux brillants et la façon dont elle me pinçait le bras."
Plus loin dans le roman, il sera une seconde fois fait allusion aux lectures interdites aux jeunes filles. Notez que la gamine ne propose pas de "lire" le livre mais de le "regarder", ce qui laisse entendre qu'il contient des images érotiques voire pornographiques. Ci-dessous, illustration de Gerda Wegener (1886-1940)
Les petites filles de bonne famille n'avait que les caresses des bonnes ou des jardiniers,
ou, la contemplation des illustrations des livres de Papa et Maman, bien cachés dans "l'enfer" de la bibliothèque familiale...