Le blog de michel koppera
Fist-fucking, #4 : guide pratique
"Le fisting a tendance à être considéré comme une pratique sexuelle extrême par certains, mais il peut être courant dans d'autres communautés", explique Liz Powell éducatrice sexuelle, coach et psychologue diplômée.
Pourquoi pratiquer le fisting ?
Lorsqu'il est bien fait, le fisting peut être très agréable. Croyez-en le Dr Powell : "Le fisting donne une sensation de plénitude inégalée. Avec la main entière dans un orifice, vous pouvez stimuler beaucoup plus de tissus en même temps". Elle ajoute que beaucoup de personnes aiment l'expérience psychologique d'être "ouvert(e) en grand". De plus, le fisting peut être une expérience incroyablement intime pour les deux partenaires. "Voir sa main entière à l'intérieur de son partenaire, et sentir la chaleur et la force de son corps de l'intérieur, est quelque chose que beaucoup de gens apprécient", explique le Dr Powell. "C'est une forme de pénétration qui permet un contact visuel si désiré, et qui permet au donneur d'être pleinement présent dans le plaisir du receveur".
Pourquoi la pratique du fisting effraie-t-elle certaines personnes ?
Malheureusement, la société fait croire à de nombreuses personnes que les vagins peuvent s'étirer et se détendre si on y met trop de choses (ou quelque chose de trop gros). Ceci a conduit à la notion négative et misogyne de femmes qualifiées de "libres" (alias "femmes faciles et qui ont souvent des rapports sexuels"). La bonne nouvelle est que cette conclusion problématique est non seulement fausse, mais qu'elle est basée sur un mythe : le tissu vaginal est censé s'étirer et retrouver sa forme et sa taille habituelle (en grande partie), puisqu'il est conçu pour faciliter l'accouchement, selon une obstétricienne/gynécologue
Donc, tant que vous faites attention à votre corps et que vous utilisez une préparation adéquate et suffisamment de lubrifiant, vous pouvez apprécier le fisting, et votre vagin devrait pouvoir s'en remettre. Quant à la négativité sexuelle et au sexisme qui alimentent le préjugé contre le fisting ? Il faudra sans doute du temps pour y remédier, mais des études prouvent que la société ne fait que mieux accepter chaque année un éventail plus large de comportements sexuels.
Comment s'y prendre ?
Le fisting requiert de la patience, de la pratique, de la communication et beaucoup de lubrifiant. "Quel que soit votre sexe ou l'orifice que vous fistez, veillez à aller plus lentement que ce que vous pensez être nécessaire, et utilisez plus de lubrifiant que ce que vous pensez avoir besoin", déclare le Dr Powell. Selon elle, les lubrifiants plus épais à base de silicone ont tendance à mieux fonctionner, car les lubrifiants à base d'eau peuvent être collants. L'utilisation de gants en latex peut également faciliter le fisting, car ils empêchent le lubrifiant d'être absorbé par la peau de la main et l'aident à glisser plus facilement.
Si vous et votre partenaire êtes tou·tes deux prêt·es à essayer le fisting (et que vous en avez parlé ensemble), allez-y petit à petit en commençant par un doigt. Selon le Dr Powell, il peut s'avérer utile pour le partenaire qui reçoit le fisting de prendre de profondes respirations pendant qu'il ou elle se fait fister. Si le partenaire receveur ressent un quelconque malaise, retirez-vous et faites une pause. Après avoir préparé l'orifice en commençant par un doigt et en ajoutant d'autres doigts, vous pouvez passer au fisting et réaliser "une forme de canard" avec les doigts (c'est-à-dire que les doigts sont droits et serrés ensemble, comme un bec de canard) pour y glisser la main. Vous devez vous déplacer lentement et en conjonction avec les respirations du partenaire receveur, et si l'orifice est prêt et disposé, vous pouvez créer un véritable poing avec votre main et faire des mouvements de va-et-vient à un rythme plus rapide. Là encore, maintenez la communication pour vous assurer que vous êtes tou·tes deux à l'aise en permanence.
Quant au retrait complet du poing, le Dr Powell indique que cela peut être plus délicat que l'insertion initiale. Plutôt que de prendre de grandes respirations, elle suggère de tousser pendant que le donneur se retire. "Les muscles vont ainsi aider à expulser le poing du corps", dit-elle. "Le retrait est le moment le plus susceptible de blesser, donc le fait de tousser aide le corps à travailler avec vous, plutôt que contre vous".
Conclusion : avec suffisamment d'amour et de lubrifiant, tout est possible, y compris introduire une main entière dans le vagin (sans le détruire).
En illustration, d'abord en gode très réaliste avec main "en bec de canard" pour une première expérience de fist, puis quelques photos amateur de fist vaginal version "soft"
Personnellement, je pense que c'est la peur de la douleur et, tout simplement, que ça ne rentre pas qui fait office de frein à cette pratique pour la plupart des gens. Cela me semble bien plus convaincant que l'explication que donne la coach diplomée dans cette interview en écriture inclusive...