Le blog de michel koppera
Lectures estivales # 5
"L'étoile jaune de l'inspecteur Sadorski" (567 pages) est le deuxième volet de la saga Sadorski, publié dans la collection Policiers Points, n° P4848.
Ce volume se situe en juin-juillet 1942. La chasse aux juifs est ouverte par le gouvernement de Vichy, Sadorski y effectue de sales besognes sans trop se poser de questions. Le personnage est odieux, méprisable et violent, sauf quand il s'agit de "protéger" une voisine, la petite Julie, une adolescente juive de 15 ans dont il a fait arrêter la maman. Le roman se termine avec la rafle du Vel d'Hiv.
Pour rappel : voir article sur le premier volume de la saga Romain Slocombe : " L'affaire Léon Sadorski"
Extrait n° 1 :pages 228 à 231. Sadorski qui enquête sur un attentat à la bombe dans un bar se rend chez une des victimes "légères" de l'explosion, une certaine Raymonde Bonnet qui est employée comme secrétaire à Radio-Paris (radio contrôlée par les Allemands)
" Lorsqu'il (Sadorski) se retourne, la secrétaire à la station allemande s'est positionnée avec les jambes suffisamment écartées pour offrir une vue imprenable sur les dentelles de sa chemise de nuit. (...) Melle Bonnet écarte un peu plus les cuisses. Il contemple une culotte noire, bordée de dentelle rouge. Le style d'accessoire que l'on se procure dans les petite magasins autour de la place de Clichy ou de Pigalle.(...)
Contournant la table, Sadorski va vers Melle Bonnet, se penche, caresse sa bonne joue. Le cœur du policier cogne à coups sourds.
– Vous... êtes très belle, Raymonde.
Les yeux dans les siens, elle retire lentement le foulard qui soutient son bras bandé. Se dégage du peignoir pervenche. Sous la dentelle des bonnets volumineux de la nuisette, Sadorski devine un large soutien-gorge noir. Il déglutit. Melle Bonnet répond dans un souffle.
– Vous n'avez pas encore tout vu, ni tout noté, monsieur le détective. J'ai d'autres cicatrices. Savez-vous, devant le café, un morceau de vitre m'a atteinte à la poitrine. Éraflant le sein droit.
– Sans blague ?
– Il est important que vous examiniez ça. Que vous m'inspectiez davantage. Pour ce genre d'enquête nous serons plus à l'aise à côté...
Elle écarte Sadorski, se redresse. Et, de son bras valide, l'entraîne dans la chambre à coucher.
Extrait n° 2: page 561. Le 29 juiillet 1942, en compagnie de sa femme Yvette, Sadorski assiste sur les Champs Élysées à un défilé de troupes allemandes de retour du front de l'Est
" Serrée contre son époux, Yvette murmure :
– Qu'est-ce qu'ils sont beaux... Mais qu'est-ce qu'ils sont beaux...
On respire des odeurs d'essence et de gaz d'échappement, ce qui était devenu inhabituel à Paris. La main de l'inspecteur se promène sur les fesses de sa femme, à travers le tissu léger de sa robe imprimée toute neuve. La bousculade, autour d'eux augmente, ainsi que les cris de "Heil Hitler" prononcés avec l'accent français ou germanique. En plus des enthousiastes du PPF et d'autres partis collaborationnistes, il y a beaucoup d'Allemands en civil employés dans les bureaux du quartier. Sadorski profite de la confusion, du tohu-bohu et de l'excitation générale : soulevant le bas de sa robe, il introduit sa main entre les cuisses d'Yvette, écarte un peu la culotte. L'opération lui confirme que son épouse mouille profusément. Elle imprègne les gros doigts de l'inspecteur. Il se penche contre son oreille, lui chuchote des paroles flatteuses assorties de promesses tendres pour la nuit prochaine. Yvette rit."