Le blog de michel koppera
"Le salon Satin" est une courte nouvelle (8 pages) de Carolyn BANKS parue en 1991 (traduite de l'américain par Jean-Daniel Brèque) Elle fait partie du recueil "22 histoires de sexe et d'horreur" paru dans la Collection Pocket Terreur n° 9113 paru en 1993.
Le thème : Incitée par une amie, Joyce, une jeune femme qui souhaite perdre du poids pousse la porte du Salon Satin un institut de beauté très insolite. Elle va y faire des rencontres pour le moins étranges, entre autres celle d'un homme noir et élancé.
Extrait pages 218-219 : Troisième semaine de "soins". Joyce se retrouve enfermée dans une chambre aux murs très sombres
" La porte se referma derrière elle, et elle entendit le bruit caractéristique d'une clef tournant dans une serrure. Son souffle s'accéléra. Elle transpirait abondamment, en dépit de la basse température qui régnait dans la pièce. Elle porta une main à son front et l'en retira moite de sueur.
La chambre était plus noire que tout ce qu'elle avait vu. On entendit sonner un gong, puis il y eut un sifflement accompagné d'une flamme rouge. La silhouette de l'homme noir se dressait devant elle.
– Déshabillez-vous, dit-il.
– J'ai froid, lui dit-elle. Mais ses mains se posèrent sur les boutons de son chemisier. Elle commença à les défaire. Il jeta sur le brasier quelque chose qui ressemblait à de la poudre d'or et la flamme gagna aussitôt en chaleur. Il regarda Joyce ôter ses vêtements.
Joyce lui sourit. "J'ai maigri, comme vous l'aviez demandé."
Il tourna autour d'elle, l'inspectant comme si elle était une statue antique. "En effet", acquiesça-t-il. Il prit sa main dans la sienne et la plaça sur son pénis. Elle le sentit gonfler, lui soulever la main d'une bonne trentaine de centimètres. Joyce eut un rire enchanté. Son pouce caressa la chair délicate du gland.
– Parlez-moi de votre mari, dit l'homme noir.
– Il n'y a rien à dire.
Ceci l'amusa fort. "Je m'en doutais", dit-il. Il s'agenouilla à ses pieds. Elle sentit son souffle lui effleurer les cuisses, sa langue lui caresser le ventre. Jamais Emmet (son mari) ne lui avait fait ça, jamais.
Il s'écarta. " Vous n'êtes pas encore tout à fait assez mince", dit-il en se redressant et en attrapant ses vêtements.
– Non, je vous en prie, dit Joyce, je vous en prie.
– Je suis navré, dit-il en enfilant son pantalon. Tel est le règlement du Salon Satin. À moins que... Il hésita.
– Je vous l'ai déjà dit. Joyce s'efforça de ne pas paraître troop désespérée. Je ferais...
- Oh, oui. Il tourna vers elle ses dents étincelantes. N'importe quoi."