Le blog de michel koppera

Paru en 1988 aux éditions du Seuil, ce court roman est à coup sûr un chef d'oeuvre. Rien à dire de plus, sinon d'en citer un court extrait qui sera suffisant pour vous en faire comprendre toute la richesse sensuelle : pages 74 à77 de l'édition de poche.

         " Je me levai, m'agenouillai jambes ouvertes au-dessus de sa tête. Sans me mettre à portée de son visage, j'écartai de mes deux mains mes grandes lèvres, lui fis regarder ma vulve, longtemps.
      Puis je la caressai lentement, avec un mouvement tournant, de l'anus au clitoris.

      J'aurais voulu des ciels gris où l'espoir se concentre, où les arbres en tremblant tendent leurs bras e fée, des songes capricieux emportés dans les herbes embrassées par le vent, j'aurais voulu entre mes cuisses sentir le souffle immense des millions d'hommes de la terre, j'aurais voulu, regarde, regarde bien ce que je veux... 
       
      J'enfonçai mes doigts gauches dans mon vagin, continuai à frotter. mes doigts ne sont pas mes doigts, mais un lourd lingot, un gros lingot carré fiché en moi, éblouissant d'or au plus noir de mon rêve. j'allais de plus en plus vite des deux mains ; je chevauchai l'air convulsivement, jetai la tête en arrière, jouis en sanglotant sur ses yeux. ( ...)
       

Quand je me réveillai contre son sexe, je le pris dans ma bouche, l'aspirai plusieurs fois de la langue, le sentis gonfler, toucher au fond de ma gorge. Je massai ses bourses, les léchai, revins à sa verge. Je me la mis dans le creux de chaque oeil, sur le front, sur les joues, contre le nez, sur la bouche, le menton, dans le cou y posai la nuque, la coinçai entre mon omoplate et ma tête penchée, dans mon aisselle, dans l'autre, la frôlai de mes seins jusqu'à les en faire presque jouir, y frottai mon ventre, mon dos, mes fesses, mes cuisses, la serrai à l'intérieur de mes bras et de mes jambes pliés, y appuyai la plante du pied, jusqu'à en garder l'empreinte sur tout mon corps.
          Puis je la remis dans ma bouche et la suçai très longuement, comme on suce son pouce, le sein de sa mère, la vie, pendant qu'il gémissait et haletait, toujours, jusqu'à ce qu'il éjacule, dans une plainte aiguë, et que je boive son sperme, sa sève, son don."
 

Les trois derniers dessins sont évidemment de Georges Pichard, l'indispensable illustrateur des aventures de la gironde Paulette.

Lun 5 mai 2008 Aucun commentaire