Le blog de michel koppera
Daté de 1783, l'ouvrage est sans aucune contestation possible de Mirabeau et largement autobiographique. Il a été récemment réédité aux éditions de la Musardine. Les extraits que je vous propose
datent de la réédition de 1976 d'Eurédif dans la collection "Aphrodite classique".
page 26-27. ( appréciez au passage la remarque sur les goûts esthétiques des Américains et aussi les dialogues où l'on voit que les films porno n'ont rien inventé ! )
" En attendant, je me rends le lendemain, à sept heures du soir, chez mon
Américaine. Je trouve de la magnificence, un gros luxe, beaucoup d'or placé sans goût...(...) Nous restons seuls, ma belle se plonge sur un sopha ; sans s'amuser à la bagatelle, je saute dessus ;
dans un tour de main, la voilà au pillage. Je trouve une gorge d'un rouge brun ; mais dure comme marbre, un corps superbe, une motte en dôme, et la plus belle perruque... Pendant la visite, ma
belle soupirait comme on beugle, semblable à la cavale en furie ; son cul battait l'appel et son con la chamade... Sacredieu, une sainte fureur me transporte, je la saisis d'un
bras vigoureux, je la fixe un moment, je me précipite... ö prodige.. Ma bougresse est étroite... En deux coups de reins j'enfonce jusqu'aux couilles.. Je la mords... Elle me déchire... Le sang
coule... Tantôt dessus, tantôt dessous, le sopha crie, se brise, tombe... La bête est à bas ; mais je reste en selle ; je la caresse à coups redoublés..." Va mon ami... va... foutre... Ah
!...Ah!... va fort!... Ah !... bougre...Ah ! que tu fais bien ça. Ah ! ah ! ah !... Sacredieu, ne m'abandonne pas... Ho, ho, ho, ... encore... encore... V'la que ça vient... À
moi... à moi... enfonce, enfonce..." Sacré bougresse ! son jean-foutre de cul qui va comme la grêle m'a fait déconner... je cours après... Mon vit brûle... je la rattrape par le chignon (ce n'est
pas celui du cou) ; je rentre en vainqueur... " Ah ! dit-elle.. je me meurs..." foutue gueuse !... je grince les dents... "Si tu ne me laisses pas décharger, je t'étrangle..."
Enfin, haletante, ses yeux s'amollissent ; elle demande grâce... Non, foutre... point de quartier... Je pique des deux... ventre à terre... Mes couilles en fureur font feu ; elle
se pâme... Je m'en fous, je ne la quitte que quand nous déchargeons
tous deux le foutre et le sang ensemble... "
page 37-38. (
après la partie de cartes, avec la tante de Julie )
" Je parcours des mains et des pieds les vieux charmes de ma dulcinée... de gorge... je lui en prêterais au besoin... Des bras
longs et décharnés, des cuisses grêles et desséchées, une motte abattue, un con flétri, et dont l'ambre qui le parfume, à peine affaiblit l'odeur naturelle... Enfin, n'importe, je bande ; je
ferme les yeux ; j'arpente mon haridelle, et j'enfourne. Ses deux jambes sont passées par-dessus mes épaules ; d'un bras vigoureux je la chausse sur mon vit. Une bosse, d'une grandeur honnête que
je viens de découvrir me sert de point d'appui pour l'autre main. Son cou tendu m'allonge un déplaisant visage, qui, gueule béante, m'offre une langue appesantie, que j'évite par une forte
contraction de tous les muscles de ma tête. Enfin, je prends le galop... ma vieille sue dans son harnais ; sa charnière enrouillée s'électrise, et me rend presque coup pour coup ; ses bras
perdent de leur raideur, ses yeux tournent, elle les ferme à demi ; et réellement, ils deviennent supportables... Sacredieu, j'enrage, cela ne vient pas ; je la secoue... et tout à coup la
bougresse m'échappe... Foutre, la fureur me prend, je m'échauffe ; le talon tendu comme une colonne, je la presse, je l'enlève ; la voilà qui marche... " Ah ! mon ami ! mon petit ! ah ! mon coeur
!... Je me meurs... Ah ! je n'y comptais plus... ah ! ah ! ah ! ... je dé...dé... charge... mon cher ami, je décharge... "