Le blog de michel koppera

- Une démonstration-vente à domicile

mere-modele4-4

Il ne se passait pas un mois sans qu’une amie de Sofia, voire une amie d’amie, n’organise chez elle une réunion exclusivement féminine au cours de laquelle on leur présentait à des tarifs prohibitifs des produits miracles, introuvables dans le commerce : gamme de produits de beauté monégasques, boîtes alimentaires en plastique américaines, produits ménagers allemands, assortiments de chocolats belges… On était prié de venir avec son carnet de chèques. La maîtresse de maison jouait les bonimenteuses et animait le show. Chacune repartait avec quelques échantillons et un bon de commande. Sofia se laissait piéger, comme les autres.

Un jour d’hiver, elle reçut par mail une invitation mystérieuse : Jeudi 17, à partir de 14 h 30, démonstration privée d’accessoires intimes. RV chez Nadine L*, 17 avenue Pierre Louÿs. Tenue légère recommandée.

Nadine L* était l’épouse d’un haut fonctionnaire souvent parti en mission lointaine. Il était de notoriété publique qu’elle était également la maîtresse d’un avocat d’affaires. Sa réputation était sulfureuse et rares étaient celles et ceux à se vanter de la fréquenter et à oser s’afficher à ses côtés. Aussi, ce jeudi 17, à 14 h 30, elles n’étaient que quatre à avoir répondu à l’invitation de l’épouse volage. Outre Sofia, étaient présentes Nathalie V*, gérante d’une boutique de fringues, Marianne S*, rousse trentenaire qui travaillait dans une agence de voyages et Lynn H*, femme au foyer d’origine vietnamienne aux cheveux de jais et à la peau ambrée.

Malgré le froid glacial de la rue, il régnait dans l’appartement aux stores baissés et aux doubles rideaux tirés une chaleur si douce que les cinq femmes se mirent volontiers en petite tenue. Sofia avait enfilé une nuisette noire sous laquelle elle ne portait qu’une petite culotte assortie. La nuisette était fermée par deux rubans qu’il suffisait de tirer pour libérer ses seins nus. Marianne S* était provocante en diable : bas noirs, guêpière avec porte-jarretelles, épaules nues où flamboyait sa chevelure en cascade. Plus sobre, Nathalie V* était vêtue d’une robe légère en cotonnade vichy rose, comme Lynn H* qui avait enveloppé son corps menu dans un simple peignoir de soie blanche. Nadine, la maîtresse de cérémonie, en soutien-gorge pigeonnant et string rouge sang, posa sur la table du salon une mallette métallique qu’elle ouvrit devant ses quatre invitées assise côte à côte sur le vaste canapé de velours cramoisi.

Un frisson de vice parcourut la petite assemblée des femmes.

- Pour les tests, il nous faut un cobaye. On va tirer au sort, dit Nadine en leur présentant un jeu de cartes en éventail. La plus petite…

Sofia à son tour prit une carte : trois de cœur. C’était elle que le sort venait de désigner. Elle ne savait pas encore si elle devait s’en désoler ou s’en réjouir. Elle se laissa mettre intégralement nue.

- Le hasard fait souvent bien les choses, ajouta Marianne en regardant le corps de Sofia. Je me suis laissé dire que vous étiez un peu putain. C’est ce qui se raconte au Body Gym.

En même temps que Sofia se sentait pâlir, une chaleur intense incendiait son ventre. Nathalie sortit de la mallette un gode aux formes étranges.

- C’est le Fouilleur, un truc qui comme son nom l’indique vous explore les moindres recoins du vagin, expliqua très sérieusement Nadine. Allez, salope, ouvrez votre con qu’elle vous l’enfile !

Docilement, Sofia écarta les cuisses en grand. Nathalie lui introduisit l’embout lubrifié dans le vagin et mit l’engin en route. Aussitôt, tel un énorme têtard aveugle, il se mit à lui tournoyer autour du col de l’utérus en vibrant. Sofia ferma les yeux et s’abandonna à la bête de latex qui lui fouillait le ventre avec obstination.

Puis ce fut au tout de Lynn de faire son marché. Elle choisit une paire de poids à seins. Nadine lui lut la notice explicative :

mere-modele4-2- Composé de deux sphères plombées de 190 grammes chacune, il est idéal pour allonger les mamelons et pour une première approche des rituels SM.

Avec une délicatesse toute orientale, Lynn accrocha les deux poids aux tétons de Sofia. La douleur la tira violemment de son extase vaginale, elle grimaça et rouvrit les yeux. Elles étaient toutes les quatre autour d’elle, attentives et secrètement cruelles. Au moindre mouvement, il lui semblait qu’on allait lui arracher les mamelons, mais cette souffrance, loin de l’assécher, ne faisait qu’attiser le brasier de son ventre et désirer d’autres pénétrations. Sans doute Marianne devina-t-elle cette attente. Dans la mallette, elle s’empara d’un objet rouge en forme de poire très allongée.

- Ah, Little Skittle !  Le vibromasseur anal élu produit de l’année ! annonça fièrement Nadine en consultant le mode d’emploi. Avec sa fine tête, il titillera sans trêve la fente de vos fesses et votre anus, tandis que son corps délicieusement plein massera vos fesses. Sofia, mettez-vous en position accroupie, le cul ouvert ! Bien, c’est cela. Voyons la suite : puis, vous sentirez pénétrer sa petite tête. Voilà, c’est fait. Les vibrations deviendront plus fortes… Regardez, mesdames, comme il est entré sans aucun effort, presque naturellement !mere-modele4

Maintenant, Sofia avait le Fouilleur dans le con, le Little Skittle dans le cul et un lourd pendentif de plomb accroché à chaque téton. Elle était rassasiée de jouissance et de douleur, chacune nourrissant l’autre. L’orgasme était imminent. Elle se mit à jouir de partout, du vagin, de l’anus et des seins, un orgasme triangulaire, avec des ondes qui la parcouraient en tous sens.

Quand elle eut retrouvé son calme, ses quatre compagnes l’entouraient avec tendresse. Lynn H* avait ôté son peignoir et Nathalie V* sa robe vichy. Elles la couvraient de caresses et de baisers. Lynn avait les lèvres si chaudes et douces que Sofia sentit renaître au creux de son ventre le désir d’être prise. Mais Nadine en avait décidé autrement.

Elle avait maintenant en main un sex-toy en trois parties : une sorte de ventouse de forme oblongue aux bords caoutchoutés branchée à un tuyau souple d’une cinquantaine de centimètres terminé par une poire manuelle.

- Développeur de vulve, annonça-t-elle. La pompe à vide attire le sang et gonfle les petites lèvres. La taille du clitoris peut être multipliée par cinq et l’effet se prolonger pendant presque trois heures. Pour une efficacité optimale, il est recommandé d’avoir le sexe intégralement épilé… Comme notre amie Sofia. Une petite démonstration ?

Elle posa la ventouse comme un masque d’anesthésie qui épousa parfaitement l’arrondi du bas-ventre de Sofia, du pubis au périnée, recouvrant la vulve dans sa totalité. Nadine se mit à pomper. Bientôt, Sofia commença à ressentir les effets du vide sur son sexe, comme si une énorme bouche lui aspirait le con, le tirait à l’extérieur d’elle-même. Elle vit ses petites lèvres se gonfler, son clitoris se mettre à bander… Et, plus Nadine pompait, plus Sofia mouillait. Lorsque la ventouse fut pleine des chairs tuméfiées de Sofia, Nadine ouvrit la valve… Le masque tomba. Alors, apparut la monstruosité du sexe de Sofia, gonflé de sang, la sensibilité exacerbée, le gros clitoris dressé comme un petit pénis… Chacune voulut toucher et chaque contact des doigts sur ses muqueuses lui donnait la chair de poule. Son envie de bite atteignit son paroxysme.

mere-modele4-1Dans la mallette, elle trouva ce qu’il lui fallait. Il s’agissait d’un gode ceinture double : Madame introduit le petit gode dans son propre vagin et peut ensuite pénétrer le vagin ou l’anus de son choix…

Ce fut Lynn qui posa son appareillage. Elle commença par lui enduire la vulve de gel lubrifiant. Elle procéda avec tant de douceur que Sofia ne put contenir un petit orgasme lorsque Lynn massa son clitoris démesuré. Quand elle fut toute huileuse,  Lynn lui enfonça délicatement le gode intérieur dans le vagin. Une fois l’engin confortablement calé dans le con, Lynn ajusta la ceinture à la taille de Sofia et termina en bouclant la sangle étroite qui passait entre les fesses et remontait jusqu’au bas des reins.

Ainsi harnachée, Sofia se leva et alla se regarder dans un miroir. Elle se vit mi-femme, mi-homme, nantie d’un superbe phallus plus vrai que nature. À chaque pas, le gode se balançait mollement, imprimant le même mouvement à son double enfoncé dans le con. De nombreuses fois, elle s’était rêvée homme ; le rêve était devenu réalité, elle allait baiser une femme.

Elle porta son dévolu sur la rousse Marianne qui se laissa volontiers allonger sur le canapé. Sofia regarda avec fascination sa prothèse de latex s’enfoncer dans la chatte offerte. D’instinct elle trouva les bons mouvements du bassin pour amener sa partenaire à l’orgasme. Puis ce fut au tour de la timide Nathalie, au petit con serré mais profond. Suivit Lynn au pubis couvert de poils noirs peignés avec soin. Elle avait des petites lèvres très développées, charnues comme de petites escalopes sombres. Ce fut elle qui enfourcha le corps de Sofia et se planta elle-même le gode dans le ventre. Elle téta les seins de Sofia, lui embrassa la bouche et enfouit son visage dans son cou. Elles jouirent ensemble.

Restait Nadine qui jusqu’alors s’était prudemment tenue en retrait. Quand Sofia croisa son regard, elle crut y lire de la peur. Alors, Sofia marcha vers elle, lui saisit fermement le poignet pour l’amener devant le canapé.mere-modele4-5

- À genoux ! ordonna-t-elle calmement. Vous allez vous faire prendre par une putain…

Nadine eut un moment d’hésitation mais finit par obéir. Elle s’agenouilla face au canapé, le buste couché sur un accoudoir, la croupe relevée, les cuisses écartées. Sa bite toute neuve à la main, Sofia se mit en position et posa le gland de latex aux portes de l’anus. L’autre eut un réflexe de refus mais trop tard. Sofia l’avait saisie par les hanches, et d’un puissant mouvement du bassin, poussa en avant sans aucune retenue : le cul céda, le gode s’enfonça, Nadine cria, serra les poings… Sofia alla jusqu’au bout de sa vengeance, jusqu’à ce que l’autre demande grâce en pleurant.

Ce jour-là, Sofia ne passa aucune commande.


à suivre... ( le pique-nique du quartier )

©Michel Koppera, août 2010 


mere-modele4-3

Jeu 21 oct 2010 Aucun commentaire