Le blog de michel koppera
Le pique-nique du quartier
L’initiative de ce pique-nique annuel revenait à Sébastien et quelques voisins. Cela se déroulait toujours le premier dimanche de juillet, dans le square au kiosque qu’entouraient les quatre petits immeubles. Chaque famille apportait ses paniers et glacières, les hommes préparaient un grand barbecue collectif pour les grillades. L’après-midi était organisé un concours de pétanque : les vainqueurs recevaient une coupe qu’ils remettraient en jeu un an plus tard ; l’équipe la moins bien classée serait chargée d’offrir l’apéritif du prochain pique-nique. C’était l’occasion d’échanger des nouvelles, de faire connaissance avec les nouveaux arrivants.
Cette année-là, le temps était superbe : les hommes étaient en pantacourt et T-shirt, les femmes en robe légère et sandales. Les effets conjugués de la chaleur et du punch eurent tôt fait de vaincre les dernières timidités. Tant et si bien que lorsque vint l’heure du tournoi de pétanque, Sofia un peu ivre préféra renoncer.
Elle resta quelque temps à observer les boulistes à l’ombre des marronniers. Puis, son regard fut attiré par un groupe d’adolescents au pied de son immeuble. Des jeunes du quartier qu’elle connaissait tous de vue : cinq gars en compagnie de la fille des voisins de palier. Ils étaient près de leurs scooters en train de fumer et de boire du Coca. Quand elle les vit entrer dans l’immeuble, Sofia eut un mauvais pressentiment.
Un quart d’heure plus tard, ils n’étaient toujours pas reparus. Alors, Sofia abandonna discrètement l’ombre des marronniers et se dirigea vers l’immeuble. Personne dans le hall, mais la porte donnant sur l’escalier du sous-sol était entrouverte. Sofia descendit sur la pointe des pieds, sans actionner la minuterie. Ce fut au bas des marches qu’elle les entendit. Ils étaient tout au fond, dans une des caves dont la porte à claire-voie était ouverte. Elle s’approcha en silence. Ils parlaient à voix basse. Elle les vit enfin, assis en cercle à même le sol de ciment. Les joints passaient de main en man. Ce fut la fille des voisins qui la première s’aperçut de la présence de Sofia. Paniquée, elle jeta son pétard à terre, se leva et se sauva sans demander son reste. Les cinq gars gardèrent leur calme et regardèrent Sofia droit dans les yeux.
- Tiens, vous cherchez quelque chose, Madame T* ?
Alors que Sofia s’apprêtait à faire demi-tour, une main lui saisit le poignet, un bras la retint par la taille.
- Vous voulez déjà nous quitter ? Ce n’est pas très poli !
Déjà, ils l’avaient entraînée dans la cave dont ils refermèrent la porte. Dans la pénombre, elle distingua quelques objets hétéroclites : des empilements de cartons, un vélo tout déglingué, un vieux frigo, un matelas posé sur le sol. Elle y fut couchée sur le dos, débarrassée de sa robe de coton.
Maintenant que ses yeux s’étaient peu à peu accoutumés à la semi-obscurité, Sofia les voyait mieux : ils devaient avoir 15 ou 16 ans, peut-être 17 pour le plus âgé. Tous les cinq vêtus d’un jean et d’un t-shirt, les cheveux bruns et courts, plutôt beaux mecs. Leurs gestes et leurs caresses étaient empreints de maladresse et de hâte. Leurs mains parcouraient le corps de Sofia en tous sens, comme incapables de se décider. Celui qui s’appelait David – c’était le fils d’un de organisateurs du pique-nique – paraissait plus expérimenté. Il fut le premier à oser embrasser sa bouche, à caresser ses seins avec douceur, à poser sa main sur son sexe et à y glisser un doigt curieux.
- C’est vrai ce qu’on dit, que vous êtes un peu putain ? lui murmura-t-il à l’oreille. C’est ce que ma mère m’a dit et il faut toujours écouter ce que disent les grandes personnes…
Ensuite, tout alla très vite, même trop vite. Sofia garda longtemps en mémoire le visage du premier qui s’enfonça en elle, un visage d’ange qu’elle aurait voulu prendre dans ses mains si elle n’avait pas été fermement tenue pas les poignets et les chevilles. Il n’osait pas la regarder pendant que son sexe la fouillait avec frénésie. Il était beau ! Il éjacula rapidement en répétant « merde ! ». À peine s’était-il retiré qu’un autre corps, tout aussi juvénile, le remplaçait. Sofia avait à peine le temps de les sentir, de s’habituer à leur présence en elle qu’ils jouissaient déjà.
Cependant, ils renoncèrent bientôt à la tenir entravée si bien qu’elle put relever les cuisses afin qu’ils la pénètrent plus profondément et poser ses mains sur leurs fesses nerveuses pour les retenir en elle. Alors seulement, elle commença à éprouver du plaisir. Enfin, ce fut au tour de David qui s’attarda plus longuement en elle et l’amena aux portes de l’orgasme.
Quand ils eurent tous déchargé, elle aurait pu s’en aller, le con débordant de sperme, ils ne l’auraient pas retenue, mais maintenant, elle voulait sa part de plaisir. Alors, elle ouvrit les braguettes, en ressortit les queues encore poisseuses, les branla, les lécha, les suça… Elle n’eut pas à se donner beaucoup de peine pour qu’ils bandent à nouveau. Dès qu’ils furent tous en état de baise, elle allongea le plus jeune sur le dos, s’agenouilla au-dessus de lui et planta sa bite bien droite dans son vagin visqueux. Ainsi empalée, les fesses offertes, elle pria David de venir pas derrière pour l’enculer, ce qu’il fit avec empressement… Prise en sandwich, il lui restait encore trois bites à contempler, à toucher, à prendre en bouche… Elles sentaient bon le patchouli et l’insouciance. Sofia s’offrit une cascade d’orgasmes sonores, jusqu’à l’épuisement de son cheptel de jeunes étalons…
Quand elle rejoignit le pique-nique, le tournoi de pétanque en était à ses ultimes parties. Cette année-là, Sébastien qui faisait équipe avec le voisin du dessous, remporta la coupe. Ils avaient gagné haut la main toutes leurs parties.
- Vous avez eu une veine de cocus ! leur dit en rigolant l’organisateur qui leur remettait la coupe.
Sofia qui applaudissait au bas du podium croisa le regard du jeune David et de ses copains et sentit une épaisse larme de sperme chaud couler le long de sa cuisse gauche.
FIN
© Michel Koppera, août 2010