Le blog de michel koppera
Pendant des années, je me suis totalement désintéressé du genre manga, et donc aussi du hentaï ( la manga érotique
) dont j'ignorais même l'existence. C'est par hasard que j'ai découvert ces BD. Au début, je les trouvais naïves, voire puériles.
Et puis, un jour, j'ai lu une première BD hentaï, avec une sensation de malaise difficile à définir. Ce n'est que récemment que j'ai compris ce qui me troublait tant dans ces dessins : la
contradiction entred'un côté le visage des jeunes filles ( toujours très jeunes), visage qui exprime toujours une indicible tristesse, voire douleur de vivre, et de l'autre, à l'opposé, leur
sexe béant qui suinte - que dis-je, qui coule - de désir. Les vulves et les clitoris sont hypertrophiés, les muqueuses intimes ruisselantes de mouillure. Et cette bouche qui dit non et ce ventre
qui dit oui... Voilà tout le charme du hentaï. Charme auquel il faut ajouter la représentation des poils pubiens, ce qui est pour les Japonais d'une incroyable obscénité... Voici donc une
première série de 7 vignettes tirées du n°1 d'une revue qui s'appelait "Pur Hentaï", parue en 2003 en France ( l'identité des illustrateurs n'était pas
mentionnée dans la revue )
Voilà en quelques mots résumée une vision très réductrice du hentai, que je déteste, pour ma part.
Il existe bon nombre d'œuvres, dans ce genre, qui encensent le désir mutuel et même l'amour des partenaires ; en fait, la palette qu'offre ce genre est très diverse, comme partout ailleurs.
Je ne citerai qu'un seul auteur pour vous en convaincre : Isutoshi. Vous verrez sans tarder que l'œuvre qu'il produit (génialissime) est à mille lieues de l'idée que vous vous faites du hentai.