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"Crissie et Monsieur K.", chapitre 20 b
La plantureuse Sonia salue avec un sourire et nous invite à entrer. Monsieur K a l'air de vouloir rester, à l'inverse de la fois précédente. La jeune femme lui avance un fauteuil. Je demande à Monsieur K de me libérer le temps de la séance, ce qu'il fait de bonne grâce. Puis il me laisse aux mains de l'esthéticienne expérimentée. Elle me demande de me déshabiller et m'installe sur le dos. Je ferme les yeux. Doucement, elle masse mon crâne, tire mes cheveux en arrière, masse longuement mon visage avec un fluide parfumé, le brumise, me dit régulièrement de me laisser aller, ce que je fais sans aucune résistance, commence à se pencher sur mon corps pour en enduire les bras, les épaules, le buste, d'huile parfumée. Elle se penche, ses seins me touchent régulièrement. Les mouvements sont longs, onctueux, veloutés, j'ai peu à peu l'impression d'être une fleur de papier qui se déplie dans l'eau... Laissez-vous aller, laissez-vous aller... Elle tourne autour de la table des plaisirs. Elle masse mes pieds, - je revois une scène d'Épouses et concubines - masse mes jambes, s'appesantit un peu à la fourche des cuisses. Je ne retiens pas un gémissement, tourne autour de moi, je garde les yeux fermés, je sens le frôlement régulier de son corps, je devine qu'elle a ôté sa blouse, je respire des effluves réguliers de parfums ambrés, je ne sais plus ce qui me masse : ses mains, son corps, les deux, laissez-vous aller, laissez-vous aller... Je suis à la fois raide et distendue. J'entends sa voix me dire très doucement de me tourner sur le ventre et je m'exécute. Sonia, après la face nord, caresse la face sud de ses doigts habiles, me masse longuement le dos, dissout les tensions, délie tous les noeuds, laissez-vous aller... Sonia me caresse, me masse, me palpe les fesses. Je sens monter un désir douloureux et subtil. Mais ses gestes restent encore ceux de l'effleurement. Elle me fait attendre, me fait espérer. Tourne, effleure, tourne, effleure, laissez-vous aller... Enfin, devant sans doute mon corps qui se cambre vers elle comme en une supplication, elle entre très doucement un doigt, deux doigts, dans mon con huilé, parfumé, trois doigts, les ressort… Puis je sens sa main entière s'immiscer avec douceur, elle a de longues mains fines, elle me fiste complètement le vagin, tourne, va et vient, n'arrête plus. J'ai la sensation étrange d'être en lévitation.
Relisez bien le début du chapitre. Je cite : "Je demande à Monsieur K. de me libérer le temps de la séance, ce qu'il fait de bonne grâce". Le cadenas est donc retiré !