"Les ardents de la Rue du Bois-Soleil" # 61
Enfin, cerise sur le gâteau, Aurélie a retrouvé l’article du journal dont parlait Geneviève, l’article paru en dernière page de l’Echo de Nanterre du samedi 16 juin 1979. Encore une fois, Aurélie m’épate ! Le quotidien a disparu dans les grandes restructurations de la presse à la fin des années 80. Comment s’est-elle débrouillée ? Il faudra que je lui demande…
« L’Egypte ancienne à l’honneur
Jeune archéologue passionné par l’Egypte antique, Tristan Daimler vient de passer plus d’une année sur les bords du Nil, près de la frontière soudanaise. Dans le cadre d’une mission franco-égyptienne de recherches sur l’Egypte prépharaonique, l’équipe qu’il a dirigée a mené une campagne de relevés et de fouilles. Tristan Daimler nous a accordé un entretien :
L’Echo de Nanterre : Quel était le but exact de votre mission ?
Tristan Daimler : Essentiellement localiser et éventuellement retrouver des vestiges datant de la période prépharaonique.
E.D.N : Cette période est peu connue du grand public. Pourriez-vous nous la présenter en quelques mots ?
T.D : Cela recouvre une période de 4 à 5 millénaires. Disons pour simplifier entre 10000 et 4000 av JC. Jusqu’à maintenant, on ne sait que très peu de choses sur les premières implantations humaines dans cette région du monde.
E.D.N. : Qui étaient ces hommes et d’où venaient-ils ?
T.D. : Sans doute des nomades en voie de sédentarisation. On pense généralement qu’il venaient du Sahara actuel, même si rien n’est avéré. Cependant, on note une similitude frappante entre les fresques rupestres découvertes sur les parois de grottes sahariennes et les représentations humaines des tombeaux égyptiens qui nous sont plus familières.
E.D.N. : Quel bilan tirez-vous de cette mission ?
T.D. : Très positif, même si elle a soulevé plus de questions qu’elle n’a apporté de réponses, en particulier sur les rites funéraires de cette période. Nous avons mis à jour quelques sites intéressants, mais il reste beaucoup de travail…
E.D.N. : Ces sites feront-ils l’objet d’une nouvelle mission de recherche ?
T.D. : Je l’espère, mais ce n’est pas à moi d’en décider. »
La photographie qui accompagne l’article semble à première vue des plus banales. Au premier plan, on y voit Tristan Daimler –Geneviève avait vu juste, plutôt bel homme, chevelure au vent et sans doute blonde (la photo est en noir et blanc)) teint hâlé, sourire façon toréador Email Diamant. Il pose en serrant ostensiblement la main d’un notable local. Légende : «Après un an d’absence, Tristan Daimler a retrouvé son pays et ses proches ». Les proches, ils sont en arrière-plan. Je zoome… Des visages souriants parmi lesquels je reconnais aussitôt maman qui regarde amoureusement, il n’y a pas d’autre mot, Tristan Daimler . Et dans ses bras, elle porte un bébé, et ce bébé, il n’y a pas de doute, c’est moi, en chair et en os !
FIN
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