Les ardents de la Rue du Bois-Soleil

Mercredi 5 octobre 2016 3 05 /10 /Oct /2016 08:00

"Les ardents de la Rue du Bois-Soleil" # 1

Geneviève et Tristan

Dimanche 17 juin 1979

 Aujourd’hui, voilà trois années presque jour pour jour que le sang de mes règles a cessé de couler. Je me souviens que c’était pendant les premières semaines d’un été de canicule. Au début, j’ai cru à un simple retard : je ne pouvais prétendre à rien de plus. Un mois a passé, puis un autre. Le sang n’est pas revenu, comme les sources que la grande sécheresse avait taries. Je n’ai pas encore réussi à m’y faire. J’ai encore la nostalgie de la douleur et du soulagement.

ardents2 Hier, dans le journal, il y avait en dernière page un long article sur le retour au pays de Tristan Daimler. Il rentrait d’une mission archéologique dans la haute vallée du Nil, à la recherche de vestiges de l’Egypte d’avant les pharaons. Mon Dieu ! Il y avait même une photo du héros du jour, bien bronzé, tout en muscles et cheveux en bataille…

Cela me fait penser que j’ai commencé à tricoter un gilet pour Monsieur Albert, le veuf de la chambre 47 : il est diabétique et en est devenu presque aveugle. Je ne sais pas si j’en aurai terminé à temps…je veux dire avant sa mort. Surtout si je reste là sans ne rien faire d’autre que lire et relire la dernière page du journal et regarder la photo de Tristan Daimler.

à suivre...

ardents1


 

Par michel koppera - Publié dans : Les ardents de la Rue du Bois-Soleil - Communauté : Fantasmes et écriture
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Mardi 4 octobre 2016 2 04 /10 /Oct /2016 08:00

"Les ardents de la Rue du Bois-Soleil"

Avant de vous abandonner à la lecture, je souhaite préalablement vous entretenir rapidement de l'historique de ce roman. 

Tout a commencé en 2005 lorsque, à la suite de la publication de mon roman "La seconde vie de Maximilien Bémol", j'ai été contacté, via mon éditeur, par un lecteur, Christian R*, qui me manifestait son enthousiasme pour mon livre et me proposait un exercice d'écriture : mettre en forme un épisode de sa vie d'adolescent, à savoir son initiation amoureuse par une femme d'une quarantaine d'années. Il en avait conservé de précieux et nombreux souvenirs mais qu'il se sentait incapable d'écrire, faute de temps et de talent. Il me proposait donc de me livrer les faits bruts, à moi de les restranscrire de façon romanesque.

Comme il n'avait pas internet, tout ce travail qui dura plus d'une année se fit par courrier, à raison d'un échange par mois. Christian me confiait ses souvenirs, je les retravaillais, lui retournais le texte puis il m'adressait la suite... Et puis un jour, sans que je comprenne pourquoi, plus de lettres de Christian. Les mois passèrent. Un jour, je me décidai à rechercher ses coordonnées téléphoniques et je parvins à l'avoir en ligne. C'était un homme à la voix fatiguée, de toute évidence très malade. Il s'excusa de son long silence, promit d'essayer de reprendre le fil de notre travail en commun. Il tint promesse, mais pour une seule lettre. Peu de temps après, nouvelle interruption de nos échanges. Lorsque je l'appelai de nouveau, ce fut sa fille qui me répondit et m'apprit qu'il était décédé. Il avait près de 80 ans.

Je devais prendre une décision importante : soit abandonner le projet, soit le mener à terme en utilisant tous les indices et informations disparates et non encore utilisés que m'avait données Christian. J'optai pour cette solution.

Le roman est donc divisé en deux parties : la première intitulée " Geneviève et Tristan" est la version romanesque des témoignages écrits de Christian. La seconde intitulée "Aurélie et Guillaume" fut écrite à partir des quelques éléments fournis par Christian et surtout ma propre vision de ce qu'aurait pu devenir cette aventure.

En 2009, j'ai proposé le manuscrit à un éditeur dont je tairai le nom qui se montra fort intéressé, me donna son accord verbal pour la publication avant de se rétracter dans les mois qui suivirent. En 2011, je le présentai à un second éditeur qui en prit une copie mais ne donna aucune suite. Je me décide donc à le mettre en ligne sur mon blog...

En préambule, je vous offre la photo que m'envoya Christian pour me donner une idée du physique de cette femme qui l'initia à l'amour. Dans le roman, elle se prénomme Geneviève. Elle avait pesque 40 ans, il en avait 14 !!! Cela se passait au début des années 50 !

illustration ardents

Par michel koppera - Publié dans : Les ardents de la Rue du Bois-Soleil - Communauté : Fantasmes et écriture
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