Les ardents de la Rue du Bois-Soleil

Samedi 17 décembre 2016 6 17 /12 /Déc /2016 08:00

"Les ardents de la Rue du Bois-Soleil" # 41

Le lendemain, entre Toulouse et Luchon, Poulidor prit sa revanche en remportant l’étape avec plus d’une minute et demie d’avance sur Anquetil, mais la messe était dite.

Pour aller Rue du Bois-Soleil, je fis un détour par le disquaire où, puisant dans mes modestes économies, j’achetai le dernier album des Supremes, Where did our love go

ardents43J’arrivai donc chez Geneviève le disque à la main. Comme la veille, elle m’attendait dans la chambre d’amis. Elle avait troqué ses escarpins rouges pour des bottines noires à lacets qui la grandissaient encore.

- Merci, mon chéri, minauda-t-elle en me donnant un bisou sur la joue. Il ne fallait pas, j’avais dit ça comme ça, ce n’était pas sérieux… On l’écoute ?

Je me souviens encore de quelques titres : Run, run, run, évidemment, mais aussi Baby love, Your kiss of fire ou encore Come see about me. Je ne sais pas si elle aimait mais elle faisait comme si…

On laissa passer entièrement la face A avant de se mettre à l’ouvrage. J’étais au bord du lit ; assise sur la chaise cannée, elle remplissait une grille de mots croisés dans les dernières pages d’un magazine. À l’exception des bottines et d’une culotte blanche qu’elle me montrait généreusement en gardant les cuisses écartées – un pied sur le montant du lit, l’autre sur un des barreaux de la chaise – Geneviève s’était parée des mêmes oripeaux que la veille – bas noirs, peignoir rose – et maquillée avec la même outrance, lèvres sanguines et regard sombre. Le parfum aussi n’avait pas changé. Elle mordillait le capuchon de son stylo :

- En cinq lettres : « Elle bâille sans être fatiguée ». Tu ne vois pas ?

Je haussai les épaules, j’étais nul en mots croisés.

- La moule ! dit-elle avec malice. C’est rigolo, tu ne trouves pas ?

Rigolo, je ne sais pas ; graveleux, sans aucun doute.

Quand elle en eut terminé avec sa grille, elle resta de longs instants, le stylo à la main, pensive, les yeux posés sur moi mais sans vraiment me regarder. Elle me fit penser aux chats immobiles dont le regard reste une énigme : écoutait-elle le disque ou réfléchissait-elle à l’incongruité de notre liaison ? Je ne sais. Un étrange sourire, presque grave, figeait ses lèvres trop rouges.

Brusquement, elle sembla sortir de sa torpeur, posa magazine et stylo, referma le compas de ses jambes et se leva.

 

- D’abord, on va passer à la toilette !

à suivre...

Par michel koppera - Publié dans : Les ardents de la Rue du Bois-Soleil - Communauté : Fantasmes et écriture
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Vendredi 16 décembre 2016 5 16 /12 /Déc /2016 08:00

"Les ardents de la Rue du Bois-Soleil" # 40

ardents42Avant que je me rabougrisse dans son ventre, Geneviève s’écarta, expulsa ma queue dont la tête macérait dans le foutre et, en quelques gestes précis, m’ôta la capote, y fit un nœud. Saisissant le souple pendule entre le pouce et l’index, elle le balança doucement devant ses yeux. Toute ma jouissance tenait dans cette grosse goutte blanchâtre et flasque.

- Les petits Tristanets et les petites Geneviettes, à la poubelle ! dit-elle tout sourire en jetant le préservatif et son contenu dans la corbeille à papiers.

Elle se leva et je vis qu’elle avait toujours ses chaussures rouges aux pieds. Elle alluma une nouvelle cigarette.

- Je ne savais pas que vous fumiez, Jean ne m’en a jamais parlé.

- C’est récent. Ça te dérange ?

- Non, je suis juste un peu surpris, c’est tout.

Nous sommes encore restés quelque temps dans la chambre, moi allongé sur le lit, elle assise sur la chaise ; moi juste vêtu d’un polo, elle en tenue de charme qui, comme un piège pour poissons, guidait inexorablement  mon regard vers la nasse de son intimité velue et l’y maintenait captif. Ainsi, mes yeux ne quittaient pas sa chatte pendant que j’entretenais d’une main distraite une semi-érection paresseuse.

- Je peux te demander quelque chose ? dit-elle en allumant une nouvelle cigarette.

- Dites toujours.

- Si tu reviens demain, essaie de m’apporter un petit cadeau… Ça me ferait plaisir.

- J’y penserai.

Avant que je parte pour la plage, elle me suça encore mais je ne parvins pas à jouir une seconde fois, sans doute parce que mes yeux, un instants distraits de son sexe – elle avait raison, il était vraiment très large ! – s’étaient posés sur la fragile ligne bleue de la varice qui courait à fleur de peau sur sa jambe droite.ardents42-2

Une fois dans la rue, je réalisai à quel point cette journée sortait de l’ordinaire. Non seulement Geneviève s’était parée de ses plus beaux atours pour me recevoir, m’avait permis de lui jouir dans le ventre tout en écoutant la BBC, avait sollicité un cadeau d’enfant gâtée, mais surtout, nous ne nous étions pas embrassés une seule fois, ni chastement pour nous dire bonjour ou au revoir, ni lubriquement pendant les jeux de l’amour.

à suivre...

 

 

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Jeudi 15 décembre 2016 4 15 /12 /Déc /2016 08:00

"Les ardents de la rue du Bois-Soleil", # 39

Ainsi fut fait, mais auparavant il fallut m’enfiler la capote et, à ce petit jeu, Geneviève me parut aussi inexpérimentée que moi. S’étant trompée de sens, elle dut s’y reprendre à deux fois. Heureusement que j’étais trop excité pour débander.

ardents41-1Quand je fus entièrement habillé de latex, elle se releva, retroussa son peignoir sur ses hanches, s’assit au bord du lit, écarta les cuisses et s’ouvrit le sexe à deux mains.

- Tu aimes ça, regarder, hein ? Ça t’excite… Il est trop large, tu ne trouves pas ? Un vrai sexe de vache en saison !

- Non, au contraire, c’est beau !

Entre ses petites lèvres distendues et gonflées de sang sombre, s’étiraient les filaments crémeux de sa mouillure épaisse et gluante comme de la morve. La tête de ma bite de latex s’y posa et, tout naturellement, écarta les nymphes, dilata la vulve qui s’ouvrit et s’enfonça en silence, au plus profond, jusqu’à ce que les poils châtains de mon pubis se mêlent aux poils noirs de sa chatte.

Mes yeux n’en perdaient pas une goutte. Me tenant par les fesses, Geneviève allait et venait sur ma bite, comme si elle se branlait avec mon corps. Elle eut un premier orgasme, violent et grimaçant, mais ne s’arrêta pas pour autant de baiser. Chaque coup de piston de nos sexes emboîtés était maintenant ponctué de gargouillis huileux qui montaient de sa vulve détrempée.

Malgré sa gaine de caoutchouc, mon gland tuméfié fut saisi d’une sorte de vibration continue. Alors, il me sembla que Geneviève s’élargit encore afin de me faire plus de place dans son ventre : mes couilles vinrent cogner sur ses fesses. Je lâchai brusquement les vannes, mon sperme s’élança à l’assaut de son utérus que je devinais prêt à me happer, gueule ouverte. Pour ma première éjaculation dans le vagin d’une femme, je me permis quelques grognements indécents.

à suivre...

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Par michel koppera - Publié dans : Les ardents de la Rue du Bois-Soleil - Communauté : Fantasmes et écriture
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Mercredi 14 décembre 2016 3 14 /12 /Déc /2016 08:00

"Les ardents de la rue du Bois-Soleil" # 38

Jamais encore elle ne m’avait appelé ainsi et ces deux mots m’arrachèrent un délicieux frisson.

- Approche, n’aie pas peur ! Je ne vais pas te manger tout de même. Mais qu’est-ce que je vois là !

ardents40-1Ce disant, d’une main prompte, elle baissa mon bermuda jusqu’aux genoux et m’empoigna fermement la bite.

- Alors, comme ça, on vient rendre visite aux femmes faciles ! Monsieur est un habitué à ce que je vois, il a mis un slip propre et il s’est bien lavé avant de monter.

Je ne comprenais pas du tout pourquoi elle me parlait ainsi, avec ces mots-là, cependant cela ne faisait que redoubler mon excitation.

Elle défit son peignoir et je vis que là-dessous elle portait une sorte de bustier noir qui lui remontait outrageusement les seins dont il me sembla que les aréoles et les tétons étaient eux aussi rehaussés d’un soupçon de rouge à lèvres. Un porte-jarretelles et des bas noirs encadraient une très petite culotte en dentelle rose qui laissait presque tout voir de sa touffe et dont l’étroit empiècement lui pressait avec volupté le sillon vulvaire. De son corps maintenant à demi nu montait un parfum lourdement fruité qui se mêlait à la fumée mielleuse du tabac blond.

Elle écrasa sa cigarette dans le cendrier puis, comme par magie, un petit sachet à peine plus grand qu’un timbre-poste apparut dans sa main libre.

- On le met maintenant ou tu veux que je te suce avant ?

- C’est quoi ?

- Un préservatif, grand nigaud ! Une capote anglaise, si tu préfères…

Tout cela était tellement inattendu que pendant quelques instants, je me demandai sérieusement si je n’étais pas en plein rêve, en présence d’une de ces créatures improbables de Paris-Hollywood, femme mannequin déguisée en fille de joie. Mais non, tout ceci était bien réel, ma bite dans la bouche fardée de Geneviève, ma main gauche sur son épaule nue, la droite qui lui agaçait les mamelons… Je me retenais avec force et conviction, mais en réalité, c’était Geneviève qui avait pris le contrôle de mon corps. Sans cesser de me pomper la queue, elle se défit de sa culotte de dentelle et commença à se caresser la fente. En bas, dans la perspective ouverte entre ses seins, je voyais son index et son majeur réunis s’agiter aux abords de son clitoris. À chaque spasme, ses incisives me mordillaient la couronne du gland.ardents40-2

Lorsqu’elle me lâcha, j’étais luisant de salive et une trace de rouge à lèvres me baguait la base de la queue.

- Dans quelle position veux-tu me prendre mon chéri ? Missionnaire, levrette ou plus fantaisie ?

Je n’y connaissais rien. Tout en me branlant avec lenteur, Geneviève me donna quelques explications techniques d’une voix neutre et détachée.

 

- Si tu veux du spectacle, je te conseille un truc au bord du lit, dans le genre brouette : toi à genoux entre mes cuisses écartées, tu pourras tout voir… On essaie ?

à suivre...

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Mardi 13 décembre 2016 2 13 /12 /Déc /2016 08:00

" Les ardents de la Rue du Bois-Soleil", # 37

Mais tout ceci, je l’ai lu dans les journaux ou revu à la télévision car, le jour même, je n’en sus rien, emporté par le tourbillon de la vie. Il m’arriva parfois de comparer mon aventure à celle de Poulidor qui, en quelques heures, de vainqueur devint vaincu et passa de la promesse du triomphe à l’humiliation de la défaite.

ardents39-1Reprenons. Ce lundi après-midi, lorsque je montai à pas feutrés les quatre étages du 17 de la Rue du Bois-Soleil, je pensais avoir envisagé toutes les possibilités. Néanmoins, je crois que je m’attendais à une porte fermée. À ma grande surprise, je la trouvai entrebâillée. Comme d’habitude, la radio était déjà allumée, mais cette fois sur la BBC si bien que j’eus l’impression de poser le pied en terre étrangère ; l’animateur parlait tellement vite que je ne parvenais à saisir que quelques mots au vol… Pas de trace de Geneviève dans la cuisine, ni dans le salon, ni même dans sa chambre. La salle de bains était grande ouverte, vide elle aussi. Restait la chambre d’amis, celle où avait dormi Jean pendant l’année scolaire. Tiens, je n’avais pas encore remarqué cette ampoule rouge dans le couloir ! J’ouvris la porte.

Geneviève était là. Enfin, une Geneviève que je ne connaissais pas, tout aussi somptueuse qu’inquiétante.

Elle se tenait assise bien droite sur une chaise, jambes croisées. La première chose que je vis, ce furent ses chaussures, des escarpins d’un rouge vif, à bouts pointus et à talons aiguilles. Une bride du même rouge, agrémentée d’une sorte de faveur à paillettes, lui enlaçait la cheville. Je restai là, comme pétrifié, dans l’encadrement de la porte, le bermuda épouvantablement déformé par une terrible érection.

En remontant, mon regard longea ses jambes gainées de bas noirs… Dieu sait ce qu’elle portait sous son peignoir de satin rose dans lequel se perdaient ses cuisses. En haut, sa poitrine écartait l’échancrure de son peignoir comme si les seins, trop à l’étroit, cherchaient à s’en échapper. C’était la première fois que je voyais Geneviève aussi maquillée, que dis-je, fardée : un rouge à lèvres d’un rouge presque vermillon à reflets huileux transformait sa bouche en fruit obscène alors que ses paupières lourdement chargées de mascara et de khôl enténébraient son regard noisette. À ses ongles vernis, brillait le même rouge que sur ses lèvres.

Elle était en train de tricoter et le contraste entre son accoutrement de parade érotique et son activité de ménagère économe était si violent que je faillis jouir sur le champ. Evidemment, j’en oubliai aussi le douloureux épisode du vendredi précédent et mon ressentiment…ardents39-2

Posant son ouvrage sur la table de chevet, Geneviève prit une cigarette à bout filtre – une Royale dans un paquet rouge, je revois ses gestes avec précision. Elle l’alluma avec un briquet chromé et expira la fumée en rejetant la tête en arrière ce qui fit onduler son opulente chevelure brune.

 - Entre donc Tristan ! Que veux-tu mon chéri ?

à suivre...

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Lundi 12 décembre 2016 1 12 /12 /Déc /2016 08:00

"Les ardents de la Rue du Bois-Soleil" # 36

Chap. 7

 Au matin du lundi 6 juillet 1964, alors que je paressais au lit, encore étourdi de sommeil, maman vint frapper à la porte de ma chambre :

- Tristan, du courrier pour toi ! Une lettre de Jean…

Evidemment, elle n’avait pas manqué de retourner l’enveloppe pour lire le nom de l’expéditeur. Que craignait-elle ? Une lettre d’amour sans doute…

ardents38- Peut-être une bonne nouvelle, ajouta-t-elle en me tendant la lettre.

« Salut Tristan,

Comment se passent ces premiers jours de vacances. J’espère pour toi que tu as déjà fait de belles rencontres sur la plage. De mon côté, c’est plutôt calme. Mon entorse n’est plus qu’un mauvais souvenir. Comme nous en avions convenu, j’ai essayé de convaincre mes parents de nous organiser un petit séjour entre nous à M**. Malheureusement, je crois que c’est mal engagé, surtout à cause de ma tante qui ne semble guère enchantée d’avoir de nouveau du monde chez elle…

Cependant, mes parents sont tout à fait disposés à te recevoir quelques jours chez nous, fin juillet, début août. Qu’est-ce que tu en penses ? Ça pourrait être chouette. Sylvie est même enchantée à cette idée. Tu pourrais venir par le train, on irait te prendre à la gare…

Réponds-moi vite.

Jean. »

- C’est qui cette Sylvie ? me demanda maman qui lisait par-dessus mon épaule.

- Tu sais bien, c’est la petite sœur de Jean, je t’en ai déjà parlé !

- C’est possible… Ça te dirait de passer une semaine chez eux ?

- Peut-être… Je ne sais pas encore.

À dire vrai, cette invitation me laissait plutôt indifférent. Je venais de vivre trois jours affreux à me poser mille questions sans jamais y trouver de réponse. Tout avait commencé le vendredi après-midi vers deux heures, sur le palier de l’appartement de Geneviève, lorsque j’avais trouvé porte close. Pourtant, elle était là, j’en étais sûr : j’avais entendu la radio et ressenti physiquement sa présence silencieuse, toute proche. Etait-elle malade, fâchée, endormie, ou avait-elle un invité imprévu, un autre homme ? J’en avais perdu l’appétit et le sourire. Maman s’était alarmée, papa l’avait un peu rassurée en lui affirmant que je devais être amoureux et qu’à mon âge c’était une bonne maladie. Dimanche, à la télé, il n’y eut même pas le Tour de France pour me changer les idées : c’était jour de repos en Andorre.

Pour beaucoup d’entre nous, ce lundi 6 juillet 1964 est gravé à jamais dans notre mémoire. Souvenez-vous : quatorzième étape du Tour, Andorre-Toulouse, 186 kilomètres de tragi-comédie cycliste, de coups de théâtre et d’illusions perdues.ardents38-1

6 juillet 1964, lendemain de jour de repos où Maître Jacques s’était laissé aller à des agapes généreusement arrosées autour d’un méchoui. Et ce lundi de légende, au départ de l’étape, Anquetil n’est pas dans son assiette, l’estomac embarbouillé, la tête lourde. Sur les pentes de l’Envalira, il n’est plus qu’une ombre à la dérive. Les autres sont loin devant. Les autres, ce sont Bahamontes, Jimenez, Anglade et surtout Poulidor. Les commentateurs radio sentent venir le grand chambardement : Anquetil est en train de perdre le Tour !

C’est alors que Raphaël Geminiani entre en scène, bidon de champagne à la main. Quitte ou double ! Champagne ou cocktail d’amphétamines, c’est sans importance… Voilà Anquetil qui reprend des couleurs et des secondes. Quatre minutes de retard au sommet du col. Descente vertigineuse sous la pluie. Un à un, les fuyards sont repris, dépassés. Tous, même Poulidor.

 

Et le dernier acte. Le sort qui s’acharne sur Poulidor : des rayons qui se brisent, le changement de vélo, la poussette de relance trop énergique d’Antonin Magne et la chute lamentable de Poupou sur le bitume, le temps qui passe, Anquetil qui s’éloigne… Deux minutes et trente-six secondes de retard sur la ligne d’arrivée ! Et peu importe la victoire d’étape d’un certain Edward Sels, personne ne s’en souvient.

à suivre...

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Mercredi 7 décembre 2016 3 07 /12 /Déc /2016 08:00

" Les ardents de la Rue du Bois-Soleil" # 35

Nuit du dimanche 5 au lundi 6 juillet 1964

 Je suis de nouveau seule. La chaleur est revenue et avec elle l’insomnie. La radio serine des chansons douces. Je me sens affreusement coupable.

ardents37Vendredi dernier, je suis rentrée à l’appartement vers midi. Comme d’habitude, j’ai filé à la salle de bains pour me débarrasser de l’odeur de la maison de retraite. Je n’arrive pas à m’y faire à l’odeur fétide de la vieillesse, si semblable à l’haleine des matins brumeux. Pourtant, je ne peux pas dire que je ne les aime pas : ils sont attendrissants, émouvants parfois, gentils le plus souvent, polis… Mais ils sont vieux.

Sous la douche, j’ai commencé à penser à Tristan et, aussitôt, j’ai mouillé. J’en ai passé du temps à me préparer : lavée de fond en comble, parfumée, pommadée, parée de mes plus beaux dessous, même un peu maquillée avec un soupçon de fard à paupières et de rouge à lèvres… À deux heures, j’étais fin prête, excitée comme jamais, les tétons dressés, le vagin gras, le clitoris en éveil… À trois heures moins le quart, je l’ai vu de ma fenêtre arriver au bout de la rue. Ça m’a donné chaud au ventre. J’ai allumé la radio : le Tour de France flânait encore sur les rivages de la Méditerranée, rien de bien passionnant. Maintenant, il devait être dans les escaliers. Il fallait que je lui entrouvre la porte, dans quelques instants il serait dans les bras…

Mais je suis restée dans la cuisine, debout, immobile, en peignoir, avec en dessous mes bas, mon porte-jarretelles, ma culotte en dentelle, incapable d’un geste. Je l’ai deviné s’arrêtant devant la porte close, debout lui aussi, planté là à se poser des questions…Ça a duré, duré… Et s’il allait frapper, ou même gratter à la porte comme le ferait un chat ? Mais non. Je l’ai entendu redescendre les escaliers. Une fois dans la rue, il a levé les yeux vers ma fenêtre, comme pour y chercher une réponse. Il ne m’a pas aperçue, en retrait, dans l’ombre derrière les rideaux…

Aujourd’hui encore, je ne sais pas pourquoi j’ai fait ça. Cependant, je comprenais très bien que mon refus d’ouvrir ma porte était aussi ridicule et téméraire que mes parties de jambes en l’air à l’heure de la digestion.ardents37-3

J’ai passé le reste de l’après-midi, allongée sur le lit, en petite tenue, à essayer de ne penser à rien. J’avais les yeux grand ouverts, posés sur le papier à fleurs… Cependant, ce n’était pas les fleurs que je voyais, mais le visage de Tristan, en incrustation. Je regardais les boucles de ses cheveux qu’éclairait le soleil d’été, ses yeux bleu-vert, plutôt bleus ou plutôt verts selon la couleur du ciel et la lumière, son nez droit, un peu fort, ses lèvres timides, ses joues à la peau encore douce… Il était là, debout au pied du lit, incroyablement nu. Je pouvais toucher des yeux ses épaules, sa poitrine d’adolescent où frisottaient déjà quelques poils, son ventre sans défaut, ses hanches fines, ses cuisses fermes, ses bras si longs pour m’enlacer et son sexe tendu, superbe, majestueux… J’en arrivais toujours là, à ne penser qu’à ça, à ne regarder rien d’autre. Il ne parlait pas. D’ailleurs, de quoi aurait-on pu parler ? De mots croisés, de tricot ? Peut-être de Gainsbourg, de ce mélange d’érotisme, de provocation et de tendresse qui imprégnait chacune de ses chansons ? Ou du Tour de France ? Moi, j’aurais aimé voir Tristan sur un vélo de course, rien que pour que les femmes admirent au passage ses mollets luisants et surtout se pâment en lorgnant le gros paquet de sa bite et de ses couilles moulées dans ses cuissards noirs. J’en revenais toujours à ça !

Pendant des heures, je n’ai pas cessé de mouiller. J’allais enfin m’endormir quand on a frappé à la porte. J’ai refermé mon peignoir à la hâte, je me suis précipitée pour ouvrir. Plus de temps à perdre ! Voilà, voilà, j’arrive !

 C’était Marcel…

Le pauvre, il a dû se demander ce qui lui arrivait. En un rien de temps, il s’est retrouvé à poil sur le lit, aux anges de me voir en si petite tenue – il était convaincu que c’était en son honneur ! Il en a profité ; je lui ai tout donné en vrac : ma chatte, ma bouche, mon cul. Vas-y Marcel, sers-toi ! C’est mouillé partout, pas besoin de préliminaires ! J’ai joui comme une folle.

ardents37-4Après, je lui ai demandé de m’emmener loin, là où  voulait. On a pris la route en pleine nuit. Je crois que je me suis endormie très vite, bercée par le doux roulis de la DS. Au petit matin, Marcel m’a réveillée : on était à Bruxelles, au pied de l’Atomium. Bien sûr, ce n’était pas Copacabana, ni même la Riviera, mais c’était mieux que rien. On a passé la journée à baguenauder dans les rues et sur les places ; on a bu de la bière et mangé des moules-frites en terrasse d’un restaurant de la rue des Bouchers, tout près des boutiques de luxe des Galeries Saint Hubert … En fin d’après-midi, on a repris la route. Marcel disait qu’il avait une surprise pour moi. À la tombée de la nuit, on est arrivés à Anvers – Antwerpen, comme ils l’écrivent en flamand. Marcel m’a expliqué que c’était la ville des diamantaires. J’ai vaguement espéré que la surprise ce serait un bijou avec plein de carats, mais ce n’est pas le genre de Marcel de faire des cadeaux. Il m’a aussi dit que c’était un grand port. C’était ça sa surprise, le port et ses putains : la multitude des bateaux de tous les continents, les kilomètres de quais, le labyrinthe des bassins, le quartier des putains en vitrine, petites échoppes du plaisir avec étalage de la marchandise. En attendant le client, il y en avait qui faisaient du tricot, d’autres des mots croisés… J’avais beau essayer de jouer les indifférentes, ça me troublait beaucoup ces femmes en vente : un homme arrivait, négociait sur le pas de la porte, puis entrait, on tirait le rideau, la lanterne rouge au-dessus de la porte s’éteignait… J’ai demandé à Marcel s’il y était déjà allé, il m’a répondu que non, mais je sais qu’il mentait. Je ne lui en veux pas.

À l’hôtel, on n’a pas beaucoup dormi. Cette promenade nocturne au marché des putains m’a fait le même effet que notre passage par la Rue Saint-Denis à Paris. Je me suis sentie moi aussi marchandise, chair à tâter, chair à baiser. Avec les billets en moins. Ça m’a rappelé Daniel, dans les derniers temps de notre mariage, quand une maîtresse ne lui suffisait plus et qu’il s’était mis à fréquenter des « professionnelles », comme il disait, afin que je me mette bien dans la tête qu’en matière de sexe je n’étais qu’une amatrice, une moins que rien.  Pour me faire mal, il me racontait tout dans le détail : le racolage, les talons aiguilles, le marchandage des prestations de service, les chairs à nu, les sexes épilés, les poses obscènes, les pipes juteuses, les mille et un tours de la lubricité, la toilette sur le bidet… Elles s’appelaient Véra, Cynthia, Oxana ou Laura… Rien que des noms en a. Moi, c’était Geneviève, tout sauf excitant.ardents37-5

Avec Marcel, c’est plus simple : se mettre à poil, écarter les cuisses et se laisser monter. Il n’en demande pas plus. Deux heures de sommeil et on remet le couvert : repas à toute heure du jour et de la nuit, service continu. Marcel, c’est comme une assurance tous risques, il n’y a pas de mauvaise surprise.

Avec Tristan, j’endosse ma tenue de maîtresse ; me voici professeur d’amour. En semaine, de trois à cinq, je donne des cours particuliers, à domicile, comme une putain de maison close…

Je pensais à tout ça pendant que Marcel conduisait en douceur et nous ramenait à la case départ. C’était hier, en fin d’après-midi. Le Tour de France avait fait relâche en Andorre. À une cinquantaine de kilomètres de M**, Marcel a arrêté la DS dans une station service et, pendant qu’on lui faisait le plein, il m’a proposé qu’on se mettre en ménage, à l’essai… J’ai répondu que j’allais y réfléchir. J’y réfléchis sérieusement.

fin du chapitre 6

à suivre...               

  

 

 

 

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Mardi 6 décembre 2016 2 06 /12 /Déc /2016 08:00

"Les ardents de la Rue du Bois-Soleil" # 34

La journée du jeudi 2 juillet 1964 s’annonçait des plus tristes : temps nuageux, étape de transition entre Toulon et Montpellier, étape de plat pour les sprinters. On savait déjà qu’à moins d’une chute massive dans le final, il ne se passerait rien. Alors que maman s’inquiétait de me voir partir avec mon sac de plage, je la rassurai en inventant une partie de beach-volley programmée de longue date avec des copains. Elle en fut ravie et je m’étonnai de mes nouveaux dons pour la dissimulation.

ardents36La Rue du Bois-Soleil n’était qu’à quelques pâtés de maisons de chez nous, mais pour la rejoindre, j’empruntais un itinéraire tortueux et compliqué – jamais le même – comme si je cherchais à déjouer une éventuelle filature. L’idée d’être espionné et suivi ajoutait du piment à l’affaire ! L’idée était plaisante. Je devais quand même faire preuve de prudence aux abords de l’immeuble où habitait Geneviève. À chaque fois, avant d’en pousser la porte d’entrée, je m’assurais que la rue était déserte, ce qui était presque toujours le cas à cette heure de l’après-midi. Dans les escaliers, je me faisais le plus silencieux possible. Un jour pourtant, je faillis croiser un autre locataire du quatrième qui descendait. J’eus tout juste le temps de me cacher dans le hall, dans l’ombre de l’escalier. Surveillant mon arrivée depuis sa fenêtre, Geneviève avait entrebâillé sa porte si bien que je n’avais pas besoin de frapper pour m’annoncer ; furtif comme un chat,  je me faufilais dans l’appartement. Elle m’attendait, refermait doucement la porte derrière moi, me saisissait par la taille et m’embrassait en silence.

Ce jeudi-là ne fut pas différent des autres jours, sauf qu’en entrant dans la chambre, je remarquai un tapis étendu sur le parquet, entre l’armoire et le lit. Comme j’interrogeais Geneviève du regard, elle me répondit avec une lueur salace dans les yeux :

- J’ai pensé que tu pourrais me faire une démonstration de tes dons de contorsionniste… Depuis le temps que j’en rêve !ardents36-1

Je me sentis devenir tout rouge, rouge de honte, mais aussi de contentement. La perspective d’exhiber mes talents d’autosuceur devant Geneviève avait plus d’une fois traversé mon esprit mais, sans doute par peur du ridicule, j’avais renoncé. Et voilà que maintenant, c’était elle qui me le demandait, alors…

- On ne met pas la radio ?

- Ça t’intéresse vraiment, le Tour ? Tu ne préfères pas mettre de la musique ? Tiens, va choisir toi-même.

Parmi les 33 tours d’Yves Montand, Léo Ferré, Brassens ou Charles Aznavour, je dénichai un album de Gainsbourg. Couleur, café, que j’aime ta couleur café…

Ce fut donc sur fond sonore de l’homme à la tête de chou que nous nous sommes déshabillés. Geneviève était la plus pressée d’en arriver au fait. Je m’étendis nu sur le tapis de laine, un coussin sous la nuque, et soulevai mon bassin, mes jambes pliées décrivirent leur habituel demi-cercle, mes genoux très écartés vinrent lentement toucher le sol au-dessus de ma tête. Je bandais ferme car, debout près de moi, Geneviève se branlait tout en observant ma gymnastique. Vue d’en bas, elle me parut gigantesque. Enfin, je me gobai le gland et commençai à me téter la bite.

- Bravo, c’est superbe ! me dit Geneviève en s’agenouillant pour mieux voir. Je ne croyais pas que c’était possible !

Elle avait sous les yeux mes couilles, mon scrotum et le trou de mon cul sans défense entre mes fesses distendues. Elle n’eut plus qu’à se pencher un peu plus pour me lécher le tout. Aucune femme ne m’a plus jamais fait ce que Geneviève me fit ce jour-là. Sans se faire prier, elle passa ses lèvres humides sur toute la longueur de mon entrefesses, me vrilla le bout de sa langue dans l’anus tout en me caressant tendrement les fesses déjà hâlées par le soleil. C’était si bon que je m’éjaculai assez rapidement dans la bouche.

- S’il te plaît, n’avale pas ! me dit-elle quand elle me sentit jouir.

Sans plus attendre, elle s’allongea à mes côtés, me déplia et m’embrassa pour boire à mes lèvres mon sperme tout chaud.

Ainsi fut scellé notre pacte amoureux, dans une sublime mixture de salive, de sueur et de foutre.

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à suivre...


 

Par michel koppera - Publié dans : Les ardents de la Rue du Bois-Soleil - Communauté : Fantasmes et écriture
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Lundi 5 décembre 2016 1 05 /12 /Déc /2016 08:00

" Les ardents de la Rue du Bois-Soleil" # 33

ardents35En haut de l’armoire de ma chambre, le vieux Paris-Hollywood se couvrait de poussière, je ne lisais plus en cachette les romans photos italiens de maman, un soupçon de moustache commençait à me pousser ainsi que quelques poils sombres sur le torse. Parfois, je me répétais tout bas :

- Je sors avec Geneviève…

Je ne trouvais jamais le mot juste pour la désigner : femme, maîtresse, amante ? Je ne savais même pas si je l’aimais, mais je ne pouvais me passer d’elle. Chaque matin, je me réveillais en proie au même désir. Ma bite pensait pour moi.

Pour avoir vu Geneviève nue sous tous les angles, dans toutes les positions même les plus indécentes, je crois que je peux, aujourd’hui encore, près de vingt années plus tard, brosser son portrait avec la précision et le souci du détail d’une carte IGN.

Geneviève mesurait un mètre soixante-cinq et pesait, à l’époque, soixante-sept kilos. Elle avait les cheveux bruns très foncés, plantés bas sur le front, un peu trop gras à son grand désespoir. Elle allait chez le coiffeur une fois par mois, pour sa permanente comme elle disait. Elle en revenait casquée de laque. Elle portait les cheveux mi-courts – ils ne lui touchaient pas les épaules – avec une sorte de grande boucle qui en relevait la pointe. Ses yeux noisette étaient à demi masqués sous ses paupières alourdies par de longs cils recourbés. Ses sourcils très fournis – elle devait se les épiler périodiquement – assombrissaient encore son regard. Elle avait le nez légèrement busqué et une bouche très charnue, avec des lèvres épaisses qui la faisaient parfois passer pour métisse. Si les dents du haut étaient bien proportionnées et alignées, ce n’était pas le cas de celles du bas à l’implantation plus anarchique, si bien qu’elle évitait de rire à gorge déployée. L’ensemble de son visage formait un ovale sans défaut, avec un menton volontaire et des oreilles toujours cachées sous sa chevelure.ardents35-1

Geneviève avait la peau très blanche, presque laiteuse. Ses mains étaient fines avec des doigts aux ongles taillés court, pour raison professionnelle disait-elle. Quand elle était nue, outre le buisson ténébreux de son ventre, il était difficile d’ignorer ses gros seins – elle faisait du 95 D – couronnés d’aréoles brunes et larges. Si la texture de sa poitrine était un peu molle, les tétons une fois excités pouvaient devenir incroyablement durs et pointus, comme si Geneviève bandait des seins. Elle avait le ventre un peu rond, de fortes cuisses, de beaux mollets bien galbés, un cul splendide et une petite varice à la jambe droite.

Geneviève ne portait pas de bijoux – ni boucles d’oreilles, ni bague – et ne se maquillait que rarement – un peu de fond de teint et de rouge à lèvres pour les sorties en ville. L’été, elle portait des robes de cotonnade à fleurs et, pour ses dessous coquins, elle avait un faible pour le rose indien. Elle chaussait du 40 et n’appréciait guère les chaussures à hauts talons. Bien que non fumeuse, elle avait la voix chaude, un peu rauque, des fumeurs de Gitanes. Piètre cuisinière, elle ne préparait vraiment bien que le riz au lait et préférait lire des romans d’aventures, tricoter et compléter des grilles de mots croisés. Mais avant tout, Geneviève aimait qu’on s’occupe d’elle, qu’on l’embrasse, qu’on la cajole, qu’on la caresse partout, qu’on lui dise des mots tendres, qu’on la fasse jouir encore et encore… Telle était la femme avec qui je partageai les premières semaines de l’été 1964, cette femme sans doute amoureuse à qui je n’eus jamais l’audace de dire tu.

à suivre...

 

 

Par michel koppera - Publié dans : Les ardents de la Rue du Bois-Soleil - Communauté : Fantasmes et écriture
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Samedi 3 décembre 2016 6 03 /12 /Déc /2016 08:00

"Les ardents de la Rue du Bois-Soleil" # 32

Il en alla ainsi chacun des jours suivants.

ardents34-1Le mercredi 1er juillet, après une demi-étape matinale pour se mettre en jambes, l’après-midi fut consacré à un bref contre la montre entre Hyères et Toulon. En vingt-et-un kilomètres et moins d’une demi-heure, Anquetil rappela sèchement à Poulidor qui était le maître du peloton : trente-six secondes ! Plus d’une seconde et demie au kilomètre ! Et les autres à plus d’une minute ! Une démonstration de force.

Cet après-midi-là, Geneviève me révéla les subtilités d’un autre nombre, tout aussi fascinant : soixante-neuf. À dire vrai, ce n’est que quelques années plus tard que j’appris que cela s’appelait comme ça. Avec Geneviève, la position n’avait pas de nom.

Voici comment les choses se passèrent. Après les baisers, caresses et exhibitions d’usage – en trois rencontres, nous avions déjà établi une sorte de rituel des préliminaires – Geneviève me fit allonger sur le dos et, prévoyante, me glissa un oreiller sous la nuque de façon à me relever la tête. Mon érection me battait l’abdomen. Nue comme moi, Geneviève monta à son tour sur le lit, m’enjamba et posa ses genoux de part et d’autre de mon corps étendu, livrant ainsi à mon regard ébloui toute l’étendue de son sillon fessier, du bas des reins jusqu’à la fente de sa vulve tourmentée. Très lentement, elle se laissa descendre vers ma bouche gourmande. Lorsque je n’eus plus besoin de tendre les lèvres pour la toucher, elle s’immobilisa. J’avais le nez sur le trou de son cul dont la senteur poivrée redoubla mon ardeur. Je lui léchai méthodiquement la fourche, la vulve, le périnée et l’anus où je m’aventurai même à pointer une langue curieuse, pendant qu’elle me tenait fermement la bite.ardents34-5

Une fois bien excitée, Geneviève se pencha en avant. Dans ce mouvement, son cul s’élargit plus encore, sa vulve s’épanouit, son anus se dilata, les deux hémisphères de ses fesses blanches s’écartèrent. À son tour, sa bouche me saisit, m’engloutit, me suça. Ses doigts me titillaient le scrotum et me massaient les couilles. Et moi, pour me livrer à elle, j’écartais les cuisses. Je lapais toute sa boutique à grands coups. Ma salive et sa mouillure ne faisaient plus qu’un ; sa bouche était vagin, ma langue bite souple. Pour la première fois de ma vie, je parvins à me retenir vraiment, à contenir la montée de mon sperme que je devinais sous pression quelque part dans mon ventre. La saisissant à deux mains, je lui écartai les fesses. Tout s’ouvrit et je vis enfin l’intérieur de son vagin, crevasse chaotique aux parois mouvantes et convexes, à l’aspect luisant d’une huître grasse, prête à être gobée. Et je restai là, à contempler les secrets de son intimité de mollusque. Quelque part dans mon ventre, les vannes s’ouvrirent. Mon sperme montait et cette fois je ne pouvais plus rien pour arrêter sa course. Il s’écoula dans la bouche de Geneviève, une houle de spasmes agita l’huître géante de son ventre… La radio passait une chanson des Rolling Stones, You can make it if you try

Je ne me souviens pas de la fin de ce premier jour de juillet. Sans doute suis-je allé à la plage, mais cela n’a que peu d’importance. L’essentiel était que je venais de remporter une grande victoire sur moi-même. Désormais, j’étais en quelque sorte maître de mon désir. Fini le temps des éjaculations précoces, des jouissances spontanées…

à suivre...

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Par michel koppera - Publié dans : Les ardents de la Rue du Bois-Soleil - Communauté : Fantasmes et écriture
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