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Tropique du Cancer, Editions Denoël, Paris, 1945
Extrait n° 1. Chapitre 1. Pages 23-24
« O Tania, où sont maintenant ton sexe brûlant, tes épaisses, tes lourdes jarretières, tes douces cuisses si dodues ? J’ai un os de six pouces dans la queue. J’aplatirai tous les plis de ton vagin, Tania, et le remplirai de semence ! Je te renverrai à ton Sylvestre, le ventre douloureux et la matrice sens dessus dessous. Ton Sylvestre ! Oui, il sait bien allumer un feu, mais moi, je sais comment enflammer un sexe ! Je te rive des boulons brûlants dans le ventre, Tania ! Je porte tes ovaires à l’incandescence. Ton Sylvestre est un peu jaloux maintenant ? Il sent quelque chose, n’est-ce pas ? Il sent les traces de ma belle queue. J’ai un peu élargi les rives, j’ai repassé les rides. Après moi, tu peux bien prendre des étalons, des taureaux, des béliers, des cygnes, des saint-bernards. Tu peux te fourrer des crapauds, des chauves-souris, des lézards jusqu’au fond du rectum. Tu peux chier des arpèges si tu veux, ou t’accrocher une cithare en travers du nombril. Je t’encule, Tania, tant et si bien que tu resteras enculée ! Et si tu as peur d’être enfilée publiquement, je t’enfilerai dans le privé. Je t’arracherai quelques poils du con, et je les collerai au menton de Boris. Je te mordrai le clitoris, et je cracherai des pièces de quarante sous… »
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