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"Les masques de sommeil", chapitre 1
nouvelle écrite à la demande de Jacques.
Les masques de sommeil
à Jacques
On ne baisait plus, enfin presque plus. C'était arrivé sans qu'on y prenne garde. Il y avait la fatigue du boulot, les soucis d'argent, l'actualité angoissante du monde... Et, petit à petit, le désir s'était émoussé puis s'en était allé. Certes il nous arrivait encore de baiser mais, au fil du temps, c'était devenu un devoir, pour ne pas dire une corvée comme de mettre la poubelle sur le trottoir ou de vider le lave-vaisselle.
C'est après avoir suivi un soir à la télé un débat sur la misère sexuelle au sein des couples quadragénaires qu'Anne m'a dit :
— Jacques, nous aussi, il faut qu'on fasse quelque chose.
Sur le coup, comme je n'avais pas très bien compris à quoi elle faisait allusion, j'ai bêtement suggéré un week-end en amoureux sur la côte ou un bon restau. Alors, elle a insisté.
— Je parle sérieusement. Écoute, j'ai une collègue de bureau qui a connu le même problème. Avec son mari, ils ont été suivis par une sexologue. Elle m'a donné ses coordonnées. On devrait essayer, on n'a rien à perdre. Qu'est-ce que tu en dis ?
Ce qui la rassurait, c'était que la sexologue était une femme. Je suis persuadé que si cela avait été un homme, elle aurait été beaucoup moins enthousiaste. Alors, j'ai dit oui.
C'est ainsi que deux semaines plus tard, on s'est retrouvés assis côte à côte sur un divan, dans un cabinet douillet et classieux, face à une femme brune d'une cinquantaine d'années, au physique quelconque mais à la voix chaude et apaisante. Après un rapide questionnaire, elle nous a dit que notre cas était d'une "tragique banalité" et qu'elle allait dans un premier temps nous prodiguer quelques "conseils techniques pour relancer le moteur du désir" comme elle disait. Selon elle, la priorité c'était de nous redécouvrir et d'alimenter notre "machine à fantasmes". Décidément, elle aimait bien les métaphores mécaniques ! Dans ce but, elle nous donna à chacun un masque de sommeil, semblable à ces bandeaux de tissu noir qu'on se met comme des lunettes sur les yeux dans les avions pour tenter de dormir. Elle nous expliqua :
—Voilà ce que je vous propose : vous vous mettez tous les deux dans une tenue où vous vous sentez bien ou nus si vous le désirez. Vous n'êtes pas obligés d'être au lit, c'est même mieux de faire ça ailleurs. Vous choisissez un moment où vous êtes seuls tous les deux, sûrs de ne pas être dérangés. Vous éteignez la télé, la radio et les téléphones. Vous pouvez mettre un peu de musique, mais pas fort. Vous vous masquez les yeux afin de vous plonger dans l'obscurité... Et vous vous parlez librement, sans éclats de voix... Vous vous racontez ce qui vous passe par la tête, vos désirs inassouvis, vos fantasmes inavoués. Vous écoutez et respectez les mots de l'autre, vous ne vous jugez pas... Il n'y a ni bien, ni mal. Pour le reste, c'est selon vos envies du moment. Vous essayez de faire ça au moins deux fois par semaine. C'est entendu ? Alors, on se revoit dans un mois pour faire le point !
à suivre...
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