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Nathalie Gassel, Musculatures
Éditions Le Cercle Poche n° 55, 2001, 216 pages
Encore un chef d’œuvre de la littérature érotique. C’est le journal d’une jeune femme bodybuildée, au clitoris hypertrophié et à la libido jamais assouvie. Dominatrice, attirée les hommes pour leur bite mais surtout par les femmes, la narratrice mène une quête effrénée du bonheur et de la jouissance. J’aurais pu vous choisir plus de dix extraits tant le récit est captivant. Finalement, j’ai opté pour ce long épisode des pages 186 et suivantes
« Lasse de me branler, la tête plongée dans les brumes douceâtres du virtuel, je me rends au centre ville dans un bar fréquenté par des filles, à certaines heures, certains jours de la semaine. Le lieu est petit, bondé, enfumé. Les filles sont majoritairement jeunes. Je m’assois à une table occupée. Il n’y en a pas de libre. Une femme me parle. Elle a vingt-deux ans. Grande. La peau brune, les yeux noirs. Elle me fixe volontiers un rendez-vous pour le lendemain. Je m’y rends avec du retard. Elle m’y attend. Une grande pâtisserie. Après qu’elle a ingurgité une crème à la glace, je lui propose de venir chez moi. Je lui montre mes muscles, mes épaules, mes bras, mon ventre, mes dorsaux. Probablement est-elle troublée, très vite, elle vient à moi et m’enlace. Nous nous embrassons. Ses lèvres sont foncées, ses cheveux sont noirs. Je dénude le haut de son corps. La poitrine est énorme. Les aréoles sont larges, d’un brun profond. Des bourrelets de graisse sont esthétiquement innocents parce que son corps est jeune, sa peau possède une consistance suave et souple. Je déshabille le bas : mettre à nu l’intégrité du corps. Les formes restent plantureuses. Mes mains parcourent, soupèsent les deux sphères bronzées, à la circonférence gigantesque, à la peau douce, rayonnante et parfumée. Je les embrasse. Je touche le corps sur toute sa longueur, en suivant les sillons, les monts et les vallées que forment les tissus adipeux, complaisants sous mes doigts. J’écarte la fente recouverte de poils noirs. Je promène mes doigts là où la peau est la plus délicate, d’un rose foncé ; ils y glissent, la fente est inondée. Le poids énorme de ce corps vient accoler la bouche mouillée de la vulve contre mon sexe. Peu de temps me suffit pour jouir de cette humidité ouverte. Les dents sont blanches, régulières, un sourire les découvre. Je caresse cette matière étrange de douceur et d’abondance sans dureté, sans agressivité, opulence tendre. Chair parcourue de rondeurs sur un corps pourtant élancé parce que grand. Encore longuement, je le regarde se mouvoir. Je regarde les formes se disposer au gré des positions prises. En particulier, les seins, lorsqu’elle se courbe, les seins lorsqu’elle se redresse, toujours volumineux et tenant bien ensemble, en parfaite union avec le reste. J’observe chaque geste, chaque disposition, chaque changement ; le spectacle que me joue la chair, en chacun de ses points, me ravit. La représentation m’enchante, je comprends que des heures pourraient être passées à en apprécier la beauté. J’observe la croupe se mouvoir, se fendre en deux, s’ouvrir en se baissant, se refermer en se redressant. Je voudrais pouvoir contempler l’ouverture quand bon me semble. Qu’elle se promène, si tel est mon désir, à quatre pattes. Voir l’entrebâillement des lèvres, la disponibilité excitante. Si elle était mon esclave, je l’ouvrirais à tout bout de champ. Je la voudrais à tout moment susceptible d’être forcée par mes doigts, ouverte, offerte à perpétuité, comme on condamne à perpétuité. J’observerais, je me servirais. J’écarterais pour contempler, enfourner. J’abuserais de l’ouverture béante. Abuser donne un message fort aux instincts, provoque une réaction fulgurante. Je la voudrais fortement cambrée. La cambrure parle un langage puissant à l’œil, dispose la fente dans un écartement plus vif.
Quelque chose dans mon âme se tend d’une tension ancestrale. Mes yeux face à la fente me brûlaient, mon cœur se tordait, mon sexe n’avait plus de repos et hurlait des phrases vindicatives que mon esprit entendait, que mes tripes comprenaient. Il me fallait le trémoussement de la fente de la fille, affirmant une servilité grotesque à me complaire, et que le bout de ses seins se balade sur le sol, formant sur celui-ci des signes indéchiffrables. Il ne me restait plus qu’à répondre de mon emprise, par exemple en maniant légèrement un fouet, mettant ainsi le feu aux poudres de la croupe, asticotant des lanières la béance. Et que mon sexe torturé par la stimulation du spectacle laisse patienter sa pulsion d’assouvissement et entre plus avant dans le monde étroit et tortueux de mes exigences. L’ouverture de la raie, jusqu’à l’anus, la chair dévoilant ses appas entiers, ayant renoncé à les camoufler, à les protéger, se trouvait sans voile et sans défense devant l’avidité de mon regard perçant. Du délice faisait partie l’humilité offerte naïvement à tous les abus. Cette fente riait à gorge déployée et bavait. Je restais à la contempler, glacée d’un désir qui me brûlait. Je voulais comprendre. Tout s’embrasait. La fente souriait de plus belle en s’écartant toujours davantage. Je me sentais un Dieu pouvant en disposer selon mon meilleur gré. Le sentiment de pouvoir m’emplissait. Ce sentiment n’était pas étranger à la joie qui m’animait devant la servilité. Quelque chose m’était conférée qui me grandissait dès que j’observais les reins dans leur nudité absolue. Je sentais en moi une animalité brute, l’autre était une proie asservie et consentante, la salive et l’appétit m’en montaient au cœur, de façon sauvage, sadique. Je voulais disposer du repas qui me faisait relever les babines et sortir les crocs. La fureur du carnage me gonflait les poumons et la fille, à mon grand étonnement, consentante, appelait en moi cette énergie fulminante. Je fouettais encore légèrement les fesses, obnubilée par la fente qui vibrait de la vie et de l’animalité d’une proie vivante. Je me sentais projetée dans une vaste nature où un gibier de choix attendait qu’une façon surprenante que je me permisse tous mes plaisirs, en abusant des siens. Plus le fouet allait se frotter contre le bombé de son sexe, plus elle mouillait et me concédait tout, à commencer par la vue d’un écartèlement de plus en plus stimulant et impressionnant. À la voir, je mouillais à flots mais je voulais mieux comprendre et ressentir en moi le grognement obscur et primitif de la bête encore sauvage. J’aimais ses trémoussements et cette invite à mes pieds, une partie du monde, symbolisée par cette fille, se soumettait à moi. Je n’avais plus qu’à me déculotter pour en jouir. Je commençais par saisir des mains la chair, la triturer, jouer des doigts à l’écarter et la refermer. J’en mesurais toute la malléabilité, puis, je mis plus d’ardeur à la pénétrer. Enfin, j’y accolai mon sexe et le frottai, immédiatement, il explosa d’un orgasme. »
Caty