Pour tout envoi de document ( photo, dessin, vidéo ou texte), pour toute demande de renseignement complémentaire ou pour information plus confidentielle, une seule adresse : mkoppera@orange.fr
Je vous propose également, à partir de vos photos inédites et de vos suggestions, de vous écrire un texte original et personnalisé (4 à 5 pages) qui réponde à vos fantasmes les plus secrets. Voir adresse mail ci-dessus.
Je présente toutes mes excuses à mes lecteurs pour les hideux encarts publicitaires qui "fleurissent" sur les pages du blog. Croyez bien que j'en suis désolé mais ils me sont imposés par l'administration d'Erog
Philip ROTH, "La tache". Roman paru aux USA en 2000. En France, chez Gallimard en 2002 (traduit par Joseé Kamoun) .
Dans ce roman de 442 pages où l'on retrouve le personnage de Nathan Zuckerman, ici narrateur, Philip Roth aborde une nouvelle face sombre de la société américaine, à savoir le racisme récurrent des institutions et des communautés en tous genres...
pages 48-49. Coleman Silk, veuf, ancien doyen d'université, a une liaison avec une femme de ménage prénommée Faunia. Il se confie à Nathan, son voisin.
Éloge du Viagra. " Je suis un homme de soixante et onze ans, avec une maîtresse de trente-quatre, ce qui me rend indigne, dans notre bon État du Massachusetts, de donner des leçons à qui que ce soit. Je prends du Viagra, Nathan. C'est ça, La Belle Dame sans Merci. Toute cette turbulence, ce bonheur, je les dois au Viagra. Sans le Viagra, je ne vivrais rien de tout ça. Sans le Viagra, j'aurais une image du monde appropriée à mon âge, et des intentions toutes différentes. Sans le Viagra, j'aurais la dignité d'un vieux monsieur libéré du désir, et qui se conduit comme il faut. Je ne serais pas en train de faire quelque chose d'insensé. Je ne serais en en train de faire quelque chose d'inconvenant, de téméraire, qui m'attire de l'opprobre et risque d'être désastreux pour toutes les personnes concernées. Sans le Viagra, je continuerais, sur le déclin de mon âge, à entretenir la largeur de vue détachée d'un homme de culture et d'expérience, qui a pris sa retraite à l'issue de bons et loyaux services après avoir depuis longtemps renoncé aux plaisirs de la chair. je continuerais de tirer des conclusions philosophiques profondes sur l'existence, et d'avoir une influence morale apaisante sur les jeunes, au lieu de me replonger dans ce perpétuel état d'urgence qu'est l'intoxication sexuelle. Grâce au Viagra, je viens de comprendre les transformations amoureuses de Zeus. C'est comme ça qu'on aurait dû appeler le Viagra, du Zeus."
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