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Cet ouvrage avait déjà fait l'objet d'un court article sur mon blog le 29 janvier 2008
Restif de la Bretonne : l'Anti-Justine.
Restif de la Bretonne, l’Anti-Justine
Récit pornographique et essentiellement incestueux paru en 1798 qui se voulait, comme son titre l’indique, une réponse à la Justine de Sade
J’ai trouvé en début d’ouvrage ce beau récit candauliste
« J’étais voisin vis-à-vis d’un vieil horloger, qui avait une femme jeune et charmante (…) La beauté de cette femme n’avait pas d’égale, pour le moelleux et le provoquant. Son mari l’adorait ; mais il n’était plus jeune ! Cependant comme il était riche, il lui prodiguait tout ce qu’elle paraissait désirer. Mais il n’atteignait pas le but, et Fidelette était chaque jour plus triste. Enfin, un soir, ce bon mari lui dit : « Mon ange ! Je t’adore, tu le sais ? Cependant tu es triste, et je crains pour tes jours précieux. Tout ce que je fais ne te flatte en rien ? Parle ! C’est un ami tendre qui t’en conjure. Dis-moi ce que tu désires. Tout, tout ce qui sera en mon pouvoir, va t’être accordé. »
- « Oh ! Tout ? dit la jeune femme » -
« Oui, tout fût-ce… Est-ce à ton cœur ? Est-ce à ton divin conin qu’il manque quelque chose ? »
- « Tu remplis mon cœur, cher mari ! Mais j’ai des sens trop chauds, et quoique blonde cendrée, mon bijou a des démangeaisons… terribles ! »
- « T’est-il indifférent qui le satisfasse, ou aurais-tu un goût ? »
- « Sans aimer, j’ai un goût… un caprice… Mais je n’aime que toi. »
- « Qui excite ta main que je vois en ce moment chercher ton gentil petit chose ? »
- « Tiens, ce voisin qui me regarde… et dont… je me suis déjà plainte. »
- « Passe au bain, mon ange adoré, je reviens dans l’instant. »
Il courut me trouver.
- «Jeune voisin, on dit que vous aimez madame Folin l’horlogère … »
- « Ma foi, on dit vrai, je l’adore.
- « Venez ! il en arrivera ce qu’il pourra, allons ! »
Il me prit la main et nous allâmes chez lui.
- « Déshabillez-vous, passez dans ce bain que ma femme quitte. Voilà de mon linge. Régalez la nouvelle mariée ou ménagez-vous pour différentes nuits, à votre choix et au sien. J’adore ma Fidelette, mais pour cette épouse chérie, je suis content dès que je la vois satisfaite, heureuse. Quand vous l’aurez foutue, que son petit conin aura bien déchargé, je l’enconnerai à mon tour, pour lui porter mon petit présent. »
Et il me fit entrer dans le lit où sa femme était depuis le bain. Il s’en allait.
- « Mon cher mari ! s’écria cette timide colombe, tu me laisses seule avec un inconnu ! Ho, reste ! Et si tu m’aimes, sois témoin des plaisirs que je ne devrai qu’à toi ! »
Et elle nous baisa tous deux sur la bouche. Le lit était vaste : le bon Folin s’y mit avec nous. Je grimpai sur le ventre de la jeune épouse, aux flambeaux allumés, au vu du mari et j’enconnai roide. Elle répercutait avec fureur.
- « Courage, ma femme ! criait l’excellent mari, en me chatouillant les bourses. Décharge, ma fille ! Hausse le cul ! Darde ta langue… Ton fouteur va t’inonder !... Toi, jeune vit, plonge… plonge ! Lime… Lime-la. »
Nous déchargeâmes comme deux anges. Je la foutis six fois dans la nuit, et les deux époux furent très contents de moi.
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