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"Conversations entre amis" est un roman de Sally Rooney, auteure irlandaise née en 1991. Ce roman est paru en 2017 aux éditions Faber & Faber sous le titre original "Conversations with friends". Traduit en français par Laetitia Devaux, l'édition française aux Editions de l'Olivier date de 2019. On peut désormais le trouver en poche, dans la collection POINTS n° P5324 (337 pages)
Mon avis : magnifique roman contemporain dont je vous recommande chaudement la lecture. Voici pour vous mettre en appétit le texte de la 4ème de couverture : Dublin, de nos jours, Frances et Bobby, étudiantes et poètes-performeuses, rencontrent Melissa, photographe et écrivain, et son mari Nick, acteur. Ensemble, ils refont le monde, critiquent le capitalisme, prennent des photographies, écrivent, vivent. C'est le début d'une histoire d'amitié et de séduction menant à un "mariage à quatre" où la confusion des sentiments fait rage.
Extrait 1 : pages 81-82. Frances (la narratrice) fait pour la première fois l'amour avec Nick.
" En montant à l'étage, j'ai annoncé à Nick que je n'avais jamais couché avec un homme. Il m'a demandé si c'était important, j'ai répondu que je ne pensais pas, mais que ça pouvait lui faire bizarre s'il l'apprenait ensuite. Pendant que nous nous déshabillions, j'essayais de paraître décontractée et d'empêcher mes membres de trembler violemment. J'avais peur de me devêtir devant lui, mais je ne savais pas comment cacher mon corps sans avoir l'air gêné et peu sexy. Il avait un buste très imposant, comme celui d'une statue. J'aurais aimé retrouver la même distance entre nous que lorsque j'étais sur scène sous les applaudissements, car elle me semblait tout à coup protectrice, voire indispensable. Pourtant quand il m'a demandé si j'étais sûre de vouloir faire ça, je me suis entendue dire : je ne suis pas vraiment venue pour discuter, tu sais.
Au lit, il me demandait régulièrement si ça me plaisait. Je lui répondais que ça me plaisait. Je me sentais toute rouge et je m'entendis faire beaucoup de bruit — des syllabes, pas de vrais mots. L'intérieur de mon corps était aussi bouillant que de l'huile. J'étais prise par une énergie si dévorante et intense qu'elle en paraissait menaçante. Je t'en prie, disais-je. je t'en prie, je t'en prie. Nick a fini par se redresser pour attraper une boîte de préservatifs dans sa table de nuit, et je me suis dit : peut-être qu'après, je ne pourrai plus jamais parler. Mais je l'ai laissé faire. Il a murmuré un "désolé", comme si les quelques secondes d'attente constituaient une bévue de sa part.
Ensuite, je suis restée couchée sur le dos, tremblante. J'avais été tellement bruyante et démonstrative qu'il m'était désormais impossible de feindre l'indifférence comme je le faisais dans mes mails.
C'était plutôt agréable, ai-je dit."
Extrait 2 : page 87. Frances rencontre maintenant régulièrement Nick
"Le sexe était si bon que je criais souvent. Nick aimait bien que je sois sur lui car il pouvait alors s'adosser à la tête de lit et me parler. Je voyais qu'il aimait quand je lui disais combien c'était bon. C'était très facile de le faire jouir quand je répétais ces mots. Parfois, j'aimais faire ça rien que pour sentir mon pouvoir sur lui, et ensuite, il s'excusait : Oh mon Dieu, je suis désolé, c'est vraiment gênant. J'aimais encore plus ça que le sexe."
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