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Virginie Despentes, "Les jolies choses"
1998. Editions J'ai lu n° 5460, 253 pages
Du très bon Despentes, bien dans notre temps...
Automne, page 195 :
" Il l'a emmenée dans une allée.
Ils ont baisé par terre en ayant l'intime conviction qu'ils se roulaient dans du sable, en bord de mer. N'importe qui pouvait les surprendre mais ils n'ont pas été dérangés. Ont pris tout leur temps, avant et après et entre chaque fois.
Elle l'a d'abord repoussé quand il cherchait à la lécher, comme si c'était une caresse sale. Et puis l'a laissé faire. Elle sentait sa bouche connaissant sa chatte mieux qu'elle-même, sachant l'aimer et l'activer de toutes ses zones, sa langue précise et douce.
Il s'est enfoncé dans sa fente, en cherchant du bassin, sans les mains, il a cogné jusqu'à sentir le fond.
Il lui a mis une fleur dans le ventre, avec un cœur tout palpitant et des pétales s'élançant n'importe où. Longs, doux et fluides. Il lui a mis une mer à l'intérieur, nourrie de ses allées et venues.
Il parlait de son bon cul, de comme elle était chaude à l'intérieur, il disait qu'il lui remplissait la chatte et qu'elle avait l'air d'aimer ça.
Elle avait été surprise de jouir, le temps que ça prend, toute cette montée et la déflagration très blanche.
Surprise, mais davantage étonnée de ne pas l'avoir cherché plus tôt, de n'y arriver que ce soir-là."
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