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Je vous propose également, à partir de vos photos inédites et de vos suggestions, de vous écrire un texte original et personnalisé (4 à 5 pages) qui réponde à vos fantasmes les plus secrets. Voir adresse mail ci-dessus.
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Françoise REY, La Gourgandine
Éditions Albin Michel, 2002 ( (éditions livre de Poche n° 30018)
Récit autobiographique où Françoise Rey nous raconte son enfance et sa découverte de la sexualité dans les années 1960
Extrait n° 2 : Christine, une camarade de classe, a confié à Françoise la garde d’une enveloppe contenant « une vingtaine de photos pornographiques, très colorées, très précises, exploitant l’art du gros plan jusqu’au vertige ». À la première occasion, Françoise qui a 15 ans observe en secret ces photos interdites…
« Tout ce que j’ai lu, appris, deviné, imaginé, n’est rien auprès des révélations brûlantes, extraordinairement réalistes de ces clichés obscènes, pour lesquels ont posé des femmes plus écartelées, plus offertes, plus profondes que jamais mes songes les plus torrides ne l’auraient osé envisager. Car ce sont surtout elles, les femmes qui captivent mon regard ; le spectacle de leur sexe béant, riche de méandres, de plis, de chemins rouges, de cratères nacrés, m’émeut instantanément, m’amène à une volupté convulsive, désorganisée, plusieurs fois renouvelée qui me fatigue et m’exaspère. Le pouvoir de ces images sur mon ventre est si radical, si puissant, que mon nerf optique me semble directement relié à mes entrailles, et mon cerveau, ma merveilleuse machine à fantasmes et à projections privées, endormi et inutile derrière le rideau opaque de ma volonté, demeure impuissant à réagir, à seulement participer…
Peu à peu cependant, la stupéfaction s’épuise, le choc s’affadit, et j’inventorie plus lucidement, plus intelligemment les composantes du tableau. Et peu à peu l’homme y trouve sa place : là où je ne voyais qu’accessoires au service du culte féminin, énormes matraques à combler la femme, gourdins colossaux pour l’écarteler, cônes géants, dégoulinants pour sa gourmandise, je finis par considérer ses partenaires, forêt que cachaient les fûts étonnants de leur virilité. Derrière chaque tronc, un homme. Sa grimace douloureuse et concentrée, ses muscles arrondis dans l’effort de la pénétration, ses mains crispées, ses jambes ouvertes, ses fesses élargies. Lui aussi fendu, troué. Lui aussi capable d’écartèlement, d’exhibition, du don inouï et divin de l’indécence. Et armé si démesurément qu’il me semble consulter un traité de tératologie plutôt qu’un catalogue de situations quotidiennes. Ces acteurs sont à coup sûr des exceptions. Leur monstrueuse anatomie m’excite à présent, pour ce qu’elle représente de rêve inaccessible et farouche. Je suis sûre que jamais, dans la vie, je ne rencontrerai la pareille. Jamais un garçon, un homme, ne sera capable avec autant d’époustouflante impudeur de se donner en spectacle à mes regards conquis , jamais je ne m’assiérai, comme cette brune trop maigre qui écarquille ses cuisses de sauterelle, sur un pilier de chair rose, bien droit et cylindrique, dangereusement enflé, jamais ne je ressentirai l’exaltante, la délicieuse terreur d’éclater sous son invasion. »
Pour les illustrations de ce passage, Tom Poulton est vraiment celui qui approche le plus l'authenticité de la scène