Dimanche 10 octobre 2010 7 10 /10 /Oct /2010 16:40

Formications, roman de Julien Péluchon paru en 2006 aux Editions du Seuil dans la collection Fiction et Cie

Pour illuster ces trois exptraits, j'ai opté pour des dessins "hentaï" qui me paraissaient assez bien correspondre à "l'esprit" du texte.

 

Extrait n° 1 ( pages 14-16 ) John (fils d’une actrice et d’un consul) est en terminale au Havre. Il est amoureux de Labies Mondor.

«  Labies était une petite beauté de seize ans, douée en classe et en avance pour sa terminale. Son seul visage exprimait tout le soin que ses parents avaient mis à l’élever, et la paix mentale de son foyer petit-bourgeois. Ce visage, lisse, charmant et aux yeux dépourvus de rêves impossibles, disait que la jeune fille avait dû être couverte de gentillesses et de compliments toute son enfance et encore aujourd’hui, et il eût pu devenir celui d’une petite garce s’il n’avait eu derrière cette cervelle lucide, amène et particulièrement vive. Mais par-dessus tout c’était sa silhouette qui les avait remués dès son arrivée au lycée, lui et ses camarades, sa musculature mince et gracieuse et surtout cette poitrine en petits ballons, placés haut, qu’on eût dit à tout moment sur le point d’éclater, qui lui donnait, au milieu des autres filles, une aura sexuelle sans égale. Labies avait des gros seins. (…)

Chaque fois qu’elle monta sur l’estrade pour résoudre un problème de mathématiques fut un instant qui resta dans les mémoires. Elle levait la main et montait recueillir toutes les gloires possibles de cette mini-scène. Son profil déconcertait. Elle levait le bras et résolvait le problème avec aisance, en montrant des seins en primeur de trois quarts, et son cul, dans sa circularité géométrique. A cet âge vigoureux où priment la grosseur des seins et la régularité raphaélite du visage ( la rondeur sexuelle et la rondeur sensuelle), Labies était ce qui se faisait de mieux ici, le clou de l’exposition, et, en conséquence, tout garçon de l’âge qu’atteignait John un tant soit peu ambitieux se devait au moins de tout faire pour l’avoir dans le lit de ses parents un samedi soir pour un dépucelage de haute volée. »

formications1

 

Extrait n° 2  ( pages 141-142 )Voici les fantasmes d’un certain Julien Hosteinmeyer

«  Il aimait les seins d’Annie, sa voisine. Un jour, il est entré chez Annie, prétextant qu’il avait besoin de sel. Elle n’en avait pas ; il a bloqué la porte avec son pied. Là, ils ont fait l’amour. Annie le désirait ardemment, désirait frénétiquement empoigner le sexe de son voisin et le mettre dans sa bouche. Elle l’a sucé, il l’a embrassée sur la bouche longuement, à plusieurs reprises, et souvent les cheveux d’Annie venaient s’emmêler dans leurs deux bouches. Il l’a prise par-devant, puis elle lui a proposé son derrière, bref, ils ont fait l’amour. Et sa semence s’en est allée tantôt dans les fesses d’Annie, tantôt sur les draps, car ils ne désiraient pas d’enfant. Quand enfin Annie s’est endormie, il a regardé ses seins toute la nuit, dans l’obscurité, en se demandant pourquoi ces choses éclairées par la lune lui paraissaient si précieuses. »

formications2 

 

Extrait n°3 ( pages 166-168 ) John devenu acteur de série télé a maintenant 25 ans, il a rencontré une certaine Jennifer

« Elle avait des cheveux blonds magnifiques, flottant comme des filets bénis.(…) Il l’embrassa dans le cou, la mordit fort. Puis il lui retira son peignoir et la prit pas derrière, de bon matin, avec haine.

- Petite et foutue pute, tu sais ce que je vais te faire, je vais rentrer dans ton petit cul.

- Oh oui !

- Princesse, ô ma princesse !

- Oh oui, prends-moi fort !

- Tiens ! tiens !

Et qu’est-ce que ça va t’apporter, John, une fois que tu te retires de son cul, tu es en sueur, tu l’embrasses, tu voudrais presque construire ta vie avec elle, puis, dix secondes après, éloigné, tes esprits retrouvés, tu te trouves incapable d’aimer. Elle te déprime, t’attriste, tu n’as pas la tête sur les épaules, c’est une vache. Elle vient vers toi, mamelles blondes bringuebalantes.

- C’est dimanche, aujourd’hui. On devait pas aller déjeuner chez ta mère ?

- Non, je reste ici. Rhabille-toi. Grosse vache (tout bas).

- Hein ?

- Rien.

Cette putain cupide, elle voulait voir ta mère. Elle était mannequin pour des sous-vêtements et posait quelquefois dans des catalogues de supermarchés. Mannequin, quelle misère ! Mais Jennifer désirait devenir actrice ou chanteuse, enfin célèbre, quoi, faire jouer sa poitrine, devenir Miss Quelque Chose et épouser un  producteur, s’en servir comme tremplin, être célèbre, le quitter, crever l’écran, vieillir, mourir. Et elle voulait voir ta mère. Elle ne le verrait jamais. Mais le porno, pour toi, Jennifer ? Te faire saucer la croupe ? Le porno, c’est hors de question : » Le porno, John, c’est hors de question. ». Mais le soutif, oui, d’ailleurs elle avait raison. »  

formications3

Par michel koppera - Publié dans : lectures x - Communauté : Fantasmes et écriture
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Commentaires

J'aime bien le troisième texte.
commentaire n° :1 posté par : Sophia le: 11/10/2010 à 17h41

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