le musée Koppera

Mercredi 18 mars 2009 3 18 /03 /Mars /2009 18:18

      
Paul Delvaux, Chrysis, mai 1967.
Voilà maintenant dix ans que Chrysis veille sur moi, dix ans qu'en affiche de 1,50 m sur 0.80 m, elle surplombe ma table de travail. Il me suffit de lever la tête pour la voir, tendrement penchée au-dessus de moi. Malgré ses paupières chastement baissées, elle me regarde à travers la jalousie de ses longs cils sombres. Elle ne marche pas. Non, elle est debout, immobile, le bougeoir à la main. Que fait-elle là, seule dans la nuit, sur ce quai étrange ? Vient-elle de descendre l'escalier qui mène à la porte close ou d'arriver par la rue pavée qu'éclaire maigrement un réverbère solitaire ? Je sais qu'elle m'attend. Elle n'a pas encore froid malgré la nuit. Elle est belle... J'aime ses seins aux mamelons durs et pointus, ses mains délicates, la fragilité de ses épaules et l'ombre secrète de ses salières... J'aime son ventre, ses hanches, son nombril et surtout sa chatte châtain, poilue juste comme il sied à une jeune femme immortelle.             
       Chrysis a de grands pieds, mais c'est pour mieux venir me chercher et rester là, debout, immobile à attendre que j'en ai terminé d'écrire et que je me lève enfin pour la prendre dans mes bras, car elle commence à avoir froid, toute nue et toute seule dans la nuit...

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Vendredi 13 mars 2009 5 13 /03 /Mars /2009 07:40


Les photos parlent d'elles-mêmes. Il suffit de voir les touffes de poils sous les aisselles de Penelope Cruz, poils longs et soyeux, d'un noir charbonneux,  à l'image de son abondante chevelure, pour deviner l'autre touffe, la grande, la sublime, la secrète... Penelope doit avoir une chatte fantastique, drue, épaisse, large, majestueuse.... Une chatte tropicale, chaude comme son nom.... J'aimerais tant écarter le drap qui dérobe son ventre à nos regards ou soulever sa jupe noire, écarter ses cuisses et voir, même pas toucher, non rien que voir ! Mais je m'emporte ! On ne peut que se dire que la nature est parfois vraiment bien faite, ou remercier Dieu d'avoir créé des femmes si belles ! Si l'un d'entre vous possède dans un repli secret de son ordinateur ou dans ses archives une image de cette splendeur pileuse, qu'il m'en envoie une copie !  


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Mardi 10 mars 2009 2 10 /03 /Mars /2009 12:37

Dans les années 1941-1943, Balthus peignait son célèbre tableau intitulé «  Le salon ». On y retrouve les thèmes favoris de l’artiste : des jeunes filles en jupe bien courte, un lieu clos, des poses lascives et ambiguës… Commentaire du tableau par Jean Leymarie dans l’ouvrage consacré à Balthus paru aux éditions Skira en 1982 : «  Voici, sous son aspect littéral et aussitôt mystérieux, la grande pièce du salon, son espace quadrangulaire, ses fines plinthes lambrissées et son lourd décor  bourgeois, le piano, le guéridon, le sofa, les étoffes aux plis mouvementés sur ces gros meubles curvilignes. Une même fillette se dédouble en deux figures opposées, l’une active et l’autre passive, la liseuse accroupie au sol,(…) la dormeuse renversée à l’appui du sofa, les jambes à califourchon. »

Trente années plus tard, en janvier 1971, Jean-Marie Poumeyrol  signait une œuvre qu’il intitulait « Les petites filles modèles ». Difficile de ne pas faire le rapprochement. Certes les jupes ont encore raccourci, les gestes ont gagné en cruauté et en audace, mais on retrouve la même atmosphère érotique … Nous sommes passés du salon bourgeois aux bancs de l’école primaire. Où est donc l’institutrice ? On la devine dans la cour à surveiller la récréation. Ces deux-là sont punies ; contrairement à ce qu’annonce le titre, ce sont de mauvaises élèves, et si ce sont des modèles, ce ne sont pas des modèles de vertu mais de vice… Les cahiers sont mal tenus, les cuisses très écartées, les doigts curieux et précis dans le plaisir comme dans la cruauté, les culottes trop étroites pour contenir tous leurs désirs de femmes…

J’aime et j’admire les deux œuvres, j’aimerais les voir réunies dans une exposition du musée Koppera. Et vous ?

L’œuvre de J.M Poumeyrol a été publiée dans l’album paru en 1972 aux Editions Le terrain vague.

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Dimanche 8 mars 2009 7 08 /03 /Mars /2009 17:31

Nicole AVRIL, Ron FAFFAELLI

En 1976, paraissait aux éditions Tchou/Vertigo un album de photos de Ron Raffaelli en noir et blanc ( format paysage 30x20) accompagnées de textes de Nicole Avril ( alors  compagne de J.P Elkabach). Le livre s’intitulait EXTASES et fut un des premiers livres grand public à caractère presque pornographique. Si les photos allaient effectivement bien au-delà des conventions érotiques de l’époque, les textes qui accompagnaient chacun des 9 chapitres (1 chapitre = 12 photos) restaient d’un grand classicisme.

Comme ces extraits du chapitre 5 «  Nous inventerons des jeux secrets »

« Je suis tout ce que je veux que je sois. Et je soupire, et je crie, et je gonfle, et je me tords, et je danse, et je m’écartèle. À nouveau fiévreux, tu reprends l’exploration de mes terres et tu pousses ta charrue dans la glaise toute humide des pluies d’équinoxe ; ton soc s’enfonce et tranche un sillon profond au cœur de mon territoire tandis que les mouettes suivent au ras de mon ventre le fil sanglant de ton empreinte (…)

 … Il est des après-midi où nos fermons portes et fenêtres sur notre folie. Nous inventons des jeux secrets. Autour de « il était une fois », nous tissons nos pensées cachées et nous nous émerveillons d’oser formuler et assouvir chacun de nos désirs. Au fil de notre instinct, nos exigences sont sans limites.

Parfois je deviens ton époux, ton amant, et, tandis que je m’arcboute, j’aime t’épuiser sous moi et te sentir haleter. Tu m’entraînes à travers les forêts sibériennes. D’une main je tiens mes rênes et de l’autre, sans cesse, je te harcèle. Je ne te donnerai pas le temps de t’ébrouer dans la rivière, il faudra poursuivre ta route encore et encore. Au bout du voyage, je sens que l’éternité rôde. »

Je vous ai sélectionné 2 photos de Ron Raffaelli, extraites de l’ouvrage.


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Lundi 23 février 2009 1 23 /02 /Fév /2009 17:59

Dans un ouvrage paru en 1973 aux Editions Heni Veyrier, ayant pour titre " Le musée du Fétichisme" j'ai déniché cette photo extraite du film "Irma La douce" de Billy Wilder ( 1963). J'ai immédiatement fait le rapprochement avec une oeuvre de Jean-Marie Poumeyrol parue dans son premier albun de dessins édité par Eric Losfeld. Le dessin a pour titre "La boutique sombre" et  est daté d'avril 1971. Intéressant non ?

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Samedi 14 février 2009 6 14 /02 /Fév /2009 11:59


Le numéro 27 de Fascination était un spécial cinéma. Il établissait le palmarès des films les plus érotiques de l'histoire du cinéma. En tête, arrivait "L'empire des sens" de Nagisa Oshima ( 1975). Je vous épargne la suite de la liste... Mais cela m'a donné l'idée d'établir mon top 10 des films que je considère comme les plus érotiques( hors films porno ). Il ne s'agit pas nécessairement du film dans sa totalité, mais parfois de quelques scènes. Les voici donc, en vrac, il n'y a pas à proprement parler de classement
1) La Bête de Valérian Borowczyk ( 1975 ). En particulier la séquence du début où l'on assiste à une saillie de chevaux dans la cour du château ainsi que la longue séquence finale où la jeune fille baise avec la bête jusqu'à ce que cette dernière en meure d'épuisement et de plaisir.

2) Le Journal d'une femme de chambre de Luis Bunuel ( 1964), rien que  pour Jeanne Moreau en soubrette.

3) La fiancée du pirate de Nelly Kaplan (1969), avec Bernadette Lafont, absolument fantastique.

4) La facteur sonne toujours deux fois de Bob Rafelson (1981). L'affiche du film est déjà tout un programme, génialement sexy.

5) Canicule de Yves Boisset (1984) où l'on découvre une Miou-Miou en grande forme et très chaude. à revoir ! (désolé, pas d'image )
6) Une journée particulière d'Ettore Scola ( 1977), pour la beauté majestueuse et sereine de Sofia Loren, femme au foyer délaissée et sensuelle.

7) Le Lauréat de Mike Nichols (1967). Difficile d'oublier les bas de Madame Robinson !


















8) Dernier amour de Dino Risi (1977) avec Ornella Muti en femme de ménage dans une maison de retraite pour artistes..

9) Les Diables de Ken Russel ( 1971). Les possédées de Loudun vues par un cinéaste déjanté, cela donne un film sulfureux et sacrément chaud !

10) Le dernier tango à Paris de Bernardo Bertolucci (1972) pas nécessairement pour la fameuse scène de sodomie au beurre, mais pour toutes les séquences où Maria Schneider et Marlon Brando se retrouvent dans l'intimité. Fabuleux !



et pour terminer, voici un bonus qui n'a rien à voir, une photo d'Emmanuelle Arsan. Je vous laisse lire la légende, elle parle d'elle-même. (photo parue en page 50 de Fascination 27 )
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Jeudi 29 janvier 2009 4 29 /01 /Jan /2009 11:45

Suite de l'article d'hier, une illustration de Dennis Magdich parue dans Playboy il y a plusieurs décennies. Je vous en propose deux versions : celle de Playboy (format portrait ) où l'on voit les cuisses gainées de bas de Marilyn, une autre avec un cadrage différent, (en format paysage), qui met plus en valeur l'allusion à Van Gogh au détriment des jambes de Marilyn.  Personnellement, j'ai un faible pour la version Playboy car les cuisses de Marilyn y sont super sexy. Elle reprend tous les ingrédients de la panoplie fétichiste : le tissu noir aux reflets brillants, les bas noirs avec leur haut plus sombre, la chair nue que l'on devine plus que l'on ne la voit, le sexe enfin, si proche et si lointain à la fois... On est proche de la perfection !

Quant à la photo qui aurait pu servir de modèle à Dennis Magdich, je n'ai pu formellement l'identifier. Tout ce que j'ai retrouvé sur le net, c'est ce cliché en noir et blanc où j'ai cru reconnaître la robe. Pourtant, je suis persuadé qu'il y a une photo de Marilyn ( photo de tournage, de plateau ou de séance photo ?)  où elle pose ainsi... Si quelqu'un peut la retrouver qu'il me donne l'info.

Je ne connais pas l'origine de la référence à Van Gogh. Evidemment, l'oreille coupée reprend l'anecdote de Van Gogh se coupant lui-même l'oreille et l'offrant à une prostituée peu avant de sombrer définitivement dans la folie... Je ne vois pas d'autre explication, même si ce n'est pas forcément très flatteur pour l'actrice...


Nouveauté ! Ce jour même, je viens d'ouvrir un nouvel album que j'ai intitulé "vulves bovines", entièrement dédié aux vagins larges, béants et généreux... Je vous souhaite une bonne et heureuse navigation !

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Mercredi 28 janvier 2009 3 28 /01 /Jan /2009 18:59

        Je viens de retrouver dans mes archives le fameux cliché de Marilyn photographiée en 1951 par Tom Kelley pour le calendrier "Golden Dreams". Et puis, cela m'a rappelé un dessin de Topor paru dans un magazine il y a maintenant plus de 20 ans ( j'ai oublié la date exacte, ainsi que le nom du magazine) Si vous pouvez m'aider à retrouver, ces informations seront les bienvenues.
         Comment interpréter le cimetière, la présence de cet homme avec son lapin armé d'un couteau sorti de son chapeau ? Evidemment, le lapin évoque les "Bunny girls" de Playboy... mais à part ça. Je vous laisse avec ces questions sans réponse. Reste le plaisir des yeux...

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Vendredi 30 novembre 2007 5 30 /11 /Nov /2007 16:25

      Nous avons tous nos maîtres à penser, nos modèles. Lorsque je m'aventure à écrire des textes "hard", je me réfère toujours à Esparbec pour la prose pornographique ( qu'il revendique haut et fort !) et à Maupassant pour le cynisme et la concision.  
       Après la lecture d'un roman porno d'Esparbec, je me sens dans l'état de quelqu'un qui vient de baiser pendant des heures : à la fois repu de jouissance, épuisé et vaguement écoeuré comme quand on a trop abusé d'un dessert à la crème. Il y a à la fois du plaisir et du dégoût. Il faut lire avec quel sens du détail qui tue il nous décrit le désir des femmes et  des hommes, leur concupiscence.... Sans oublier les plis et replis de leurs intimités moites... Les hommes bandent, les femmes mouillent. On se suce, on se baise, on s'encule... 
       Maupassant, c'est la comédie humaine, mais pas celle qui fait rire, ni à peine sourire. Les hommes y sont calculateurs, médiocres, avares, perclus d'égoïsme... Les femmes, tour à tour victimes ou bourreaux, épouses ou maîtresses malheureuses...  On m'a souvent reproché que mes histoires se finissent mal... Mais comme le chantaient Rita Mitsouko ( que Fred Chichin repose en paix !) " les histoires d'amour finissent mal en général " ! Je ne parviens pas à rendre mes personnages heureux...
       Voici donc comment  j'imagine en 2 photos obscènes de la belle époque, le mariage d'Esparbec et de Maupassant
 .
la première photographie est extraite d'un ouvrage intitulé "Cartes postales pornographiques de la Belle Epoque" paru en 1982 aux éditions  "Le club du livre secret".  La seconde est une carte postale coquine datée de 1855 

  sodomie.jpg photo-vers-1855.jpg

N.B : aux visiteurs du blog, qu'attendez-vous ou que souhaiteriez-vous ? Plus de textes ? plus d'images (photos, dessins... ) ? à vous de me le dire. Merci 
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