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Marie-Louise O'Murphy de Boisfaily (aussi appelée Mademoiselle de Murphy ou la Belle Morphyse) est née le 21 octobre 1737 à Rouen et décédée le 11 décembre 1814 à Paris. À l'âge de 14 ans, elle est devenue une des maîtresses de Louis XV et c'est à ce titre qu'elle est entrée dans l'Histoire.
En 1752, à la demande du roi, le peintre François Boucher réalise son portrait ( la belle avait alors 15 ans). L'artiste (1703-1770) a donc presque 50 ans lorsque Mademoiselle Murphy pose pour lui.
Il existe trois versions connues de ce tableau. Si la pose est toujours la même, on note quelques différences dans les décors et dans l'angle du point de vue.
L'odalisque blonde exposée au Louvre serait le portrait de Melle Murphy de même que le tableau exposé à Cologne.
Quant à l'Odalisque brune (datée de 1745) dont il s'est inspiré pour réaliser le portrait de Mademoiselle Murphy, il est possible que le modèle en soit la propre épouse de Boucher.
En contemplant les deux portraits de la jeune maîtresse du roi, je ne peux m'empêcher de penser au spectacle qui s'offrait aux yeux de l'artiste. En effet, je ne peux envisager l'hypothèse que le modèle n'ait posé réellement nu pour lui. Chaque détail est une invitation à l'amour : le fessier rebondi, les cuisses largement écartées, la cambrure de la chute de reins, la fausse indifférence du visage qui semble regarder ailleurs alors qu'on la devine entièrement attentive à son cul. Mais aussi les roses abandonnées sur le sol, les vapeurs d'encens qui font tourner la tête... Une oeuvre plus qu'érotique, ce qu'avait bien ressenti J.F Millet à qui cette sensualité obscène répugnait.
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