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Extrait 3 : Jacques ABEILLE ( né en 1942)
Belle humeur en la demeure (Mercure de France, 2006)
Une domestique découvre en faisant le ménage un objet érotique…
« Ce matin, le souffle oppressé par la boîte à cigares, elle atteint la dernière tabatière de la seconde étagère. Elle est
faite d’une porcelaine laiteuse qui brille doucement. Son couvercle à peine convexe présente une minuscule illustration colorée. À chaque extrémité de l’image s’incline un palmier, dans son
schématisme assez semblable au plumeau de la petite bonne. Au centre de la composition est une sorte de brouette qui, débarrassée de ses flancs, ressemble à un fauteuil ou à une chaise longue
dont la pente aboutit à une petite roue qui pose sur quelques hachures vertes figurant un gazon.
Sur cette brouette, à demi renversée et la nuque appuyée sur le panneau du fond du véhicule, est installée une jeune femme au visage ovale, encadré de trois coques de cheveux noirs. Son vêtement bariolé bouillonne en s’écartant sur son corps nu, de la blancheur de la porcelaine. Des seins très menus marqués d’une infime pointe rose, un ventre à peine galbé, les cuisses largement écartées, l’une basculée vers le spectateur, dans un raccourci un peu gauche qui n’est est que plus touchant, l’autre levée presque à frôler la poitrine, et entre les deux, au bas du ventre, un ove de hachures noires de l’épaisseur d’un cheveu, rayonnantes, qui mettent en relief une vulve oblongue aussi blanche que le ventre, à son tour fendue d’un trait rose à peine courbe où vient s’ajuster le petit sexe, rose et mince comme un sucre d’orge, du partenaire masculin presque accroupi, cuisses écartées toutefois pour ne rien céler de la région intéressante, le buste incurvé au-dessus du ventre de sa maîtresse, vêtu d’une courte veste d’un bleu céruléen, serrée à la taille et se terminant au-dessus des organes génitaux en un bref feston onduleux. La tête penchée vers le visage de la femme est montrée de profil, avec la tache noire des cheveux collée sur l’occiput par un petit chignon serré en boule. Le plus étonnant, quand le regard a fait le tour des figurines pour revenir aux visages qui se font face, est la délicatesse de ces derniers. La précision de quelques traits, d’un pinceau qui ne pouvait comporter qu’un seul poil, qui animent les deux physionomies d’un sourire qui n’est pas du jouir –sourit-on quand on jouit ?- mais d’une gaieté espiègle et vive qui replace l’étreinte dans le climat léger d’un jeu d’enfant assez absorbant et fort remuant – l’indécent écarquillement des membres favorise l’expression du mouvement – mais exempt de toute gravité. »
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