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Le saviez-vous ? # 144 : " Des cheveux et des poils"
À l'occasion de l'exposition "Des cheveux et des poils" regroupant 600 œuvres qui s'ouvre au Musée des Arts Décoratifs à Paris (du 5 avril au 17 septembre), l'Obs n° 3051 du 30/03/2023 a consacré à l'événement un article signé Anna Topaloff. En voici quelques extraits que j'ai trouvés intéressants ou surprenants :
– "Réunir sous une même thématique les cheveux et les poils a été une évidence pour l'institution culturelle, après tout, il n'y a bien qu'en français qu'on les distingue si fortement, via deux termes très différents. Dans les autres langues occidentales, les vocables sont bien plus proches. En anglais, par exemple, on dit hair pour désigner les cheveux et hairs pour les poils."
– Denis Bruna, commissaire de l'exposition, préfère utiliser le terme générique de pilosité. " C'est une caractéristique que l'homme partage avec tous les mammifères, et cette proximité n'est pas sans engendrer une certaine gêne. Le seul moyen pour échapper à cet état animal est d'apprivoiser, de dresser, de dompter le cheveu et le poil". (...) La visibilté ou non des poils, tout comme l'agencement des coiffures "sont porteurs de significations multiples telles que la féminité, la virilité, la négligence, la séduction..."
– Très tôt, les hommes et les femmes n'ont pas été soumis aux mêmes injonctions. Dès les premières représentations d'Adam et Ève : lui apparaît barbu et elle, sans aucun poil sur les jambes, alors qu'ils évoluaient tous deux dans leur naturalité originelle... Une conception du féminin qui a toujours cours aujourd'hui. Voici ce qu'en dit l'historien Jean-Pierre Desemerie dans le catalogue de l'expo : " Le célèbre modèle de beauté de la Vénus immaculée, imberbe et aux poils cachés, sillonne les ères, au point de devenir le nom de rasoirs au tournant du XXème siècle. Ces rasoirs Vénus permettraient d'avoir une peau aussi lisse que le marbre poli et de découvrir la déesse en soi. Un spot publicitaire de 2001 fait ainsi dire à la femme "I'm your Venus", celle que l'homme attend."
– Avant le XXème siècle, on ne trouve aucune trace écrite évoquant l'épilation, alors qu'on sait aujourd'hui que les femmes y passaient du temps et ce dès l'Antiquité, grâce aux objets (pinces, rasoirs, pierre ponce...) retrouvés depuis. D'ailleurs la forme de certains de ces objets laisse penser qu'ils étaient utilisés pour la toison pubienne. Les techniques ont bien sûr évolué : alors que la femme athénienne brûlait ses poils à l'aide d'une lampe à huile, celle de l'empire romain avait déjà recours à des crèmes épilatoires à base d'arsenic !
– Dans les années 1970, pour caricaturer les féministes et ainsi susciter rejet et moqueries, il était courant de
les représenter avec des jambes aussi velues que celles d'un gorille. À l'opposé, la pilosité apparraît comme un élément constitutif du masculin. Aristote estimait que la pilosité sur le
corps des hommes était "le produit de la même chaleur interne qui élabore le sperme." Et dans les années 1970, le premier homme à poser nu dans un magazine, l'iconique Burt Reynold,
apparaît ultra-velu, alangui sur une peau de bête dans les pages de "Cosmopolitan"; alors que dans les années 2000, ce sont des hommes au torse entièrement épilé qui se dévoilent dans le
calendrier des "Dieux du stade".
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