Au XIXème siècle, lors de leur « embauche » dans un bordel, les filles changeaient systématiquement de prénom. La mode était au prénom oriental comme Esther, Rebecca ou Sarah, et aux diminutifs en « ette » qui avaient à l’époque une connotation de « disponibilité ».
Cela éclaire d’un jour nouveau une scène de l’adaptation des Misérables de Victor Hugo dans le film de Raymond Bernard en 1934. Le grand-père de Marius, M. de Gillenormand, va embaucher une nouvelle domestique. Il s’enquiert de ses dons de cuisinière, lui demande de se tourner devant lui, lorgne avec insistance sur ses fesses, lui demande comment elle s’appelle. La fille répond : « Olympia, monsieur. » Alors le baron lui déclare : « Très bien. Vos gages seront de 50 francs par mois et vous vous appellerez désormais Nicolette. »
Les photos qui illustrent cet article sont tirées de la campagne de promo de presse qui a
précédé les premiers épisodes de la série "Maison close" en octobre 2010 sur Canal+ .
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