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"Mystic River" de Dennis Lehane est paru aux USA en 2001 puis en France en 2004 chez Payot dans la collection de poche RIVAGES/NOIR n° 515 (584 pages). La traduction en français est de Isabelle Maillet.
En 2003, le roman a été magistralement adapté au cinéma par Clint Eastwood. Si vous ne l'avez jamais vu, je vous recommande ce film même si le roman est comme souvent plus riche et plus puissant que sa version cinématographique.
Extrait pages 158-161 : En 2000, dans un quartier pauvre de East Buckingham. Une nuit, Celeste, la compagne de Dave (un des trois principaux personnages du roman), a vu son mari rentrer au domicile blessé à la poitrine et en sang à la suite d'une agression sur le parking d'un bar. Elle l'a soigné, lavé... Le lendemain matin, au réveil, elle se souvient de ce qui s'est passé pendant la nuit...
" Celeste s'allongea sur le dos, consciente à cet instant seulement d'être nue et d'avoir dormi jusqu'à dix heures passées, ce qui ne lui arrivait pratiquement plus depuis que Michael (leur fils) avait appris à marcher, et elle sentit une petite vague de remords déferler dans sa poitrine, puis mourir au creux de son estomac, alors qu'elle se souvenait de s'être agenouillée sur le carrelage de la cuisine à quatre heures du matin pour embrasser la chair autour de la blessure de Dave, d'avoir décelé sur lui l'odeur de la peur et de l'adrénaline, et laissé ce besoin impérieux de le goûter et de se serrer contre lui le plus étroitement possible balayer toutes ses craintes au sujet du sida ou de l'hépatite. Elle s'était débarrassée de son peignoir sans cesser de faire courir sa langue sur le corps de Dave, et était restée en T-shirt court et slip noir, indifférente à l'air froid de la nuit qui s'insinuait sous la porte d'entrée et lui glaçait les chevilles et les jambes. La frayeur avait donné à la peau de Dave une saveur mi-amère, mi-sucrée, et Celeste l'avait léchée de la plaie jusqu'à la gorge, tout en glissant une main entre les cuisses de son mari, dont le sexe s'était durci, dont le souffle s'était fait plus saccadé. Elle aurait voulu qu'elle dure le plus longtemps possible, cette sensation de puissance qu'elle éprouvait soudain dans tout son être, et elle s'était redressée pour s'asseoir sur lui. Elle l'avait embrassé à pleine bouche, les doigts glissés dans ses cheveux, en imaginant qu'elle aspirait toute la souffrance causée en lui par ce déchaînement de violence sur le parking. Les paumes enserrant la tête de Dave, elle s'était plaquée contre lui jusqu'à ce qu'il lui arrache son T-shirt, prenne un sein dans sa bouche et gémisse tandis qu'elle se frottait sur lui. C'était cela qui importait, il fallait que Dave comprenne, ce mélange de leurs corps, cette fusion des odeurs, du désir et de l'amour – oui, de l'amour, car elle l'aimait plus fort que jamais maintenant qu'elle avait failli le perdre.
Il lui pinçait les mamelons entre ses dents, lui faisait mal, serrait trop fort, et pourtant, elle s'était cambrée pour mieux s'offrir à lui, accueillant la douleur avec bonheur. Elle ne lui en aurait pas voulu s'il l'avait mordue jusqu'au sang, parce qu'il avait besoin d'elle, besoin de l'aspirer lui aussi et de lui pétrir les reins pour déverser sa peur sur elle et en elle. De son côté, elle absorberait son mal, puis le recracherait tel un venin, et ils se sentiraient alors tous deux plus forts que jamais. Elle n'en doutait pas. (...)
Elle avait su dans la salle de bains quand il était rentré qu'il lui avait menti mais elle avait choisi de ne pas en tenir compte. Elle l'avait su aussi au moment où, couchée sur le carrelage, elle s'était soulevée pour se porter à sa rencontre. Elle avait regardé ses yeux, légèrement vitreux, au moment où il la pénétrait et lui calait les chevilles sur ses hanches, et accueilli ses premiers coups de reins avec la certtiude grandissante que son histoire ne tenait pas debout."
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