En 1927, deux ans après la mort de Pierre Louÿs (1870-1925) était publié clandestinement "Pybrac". Le titre faisait référence à un ensemble de quatrains écrits par le seigneur du Faur de Pibrac, chancelier du duc d'Alençon, édités en 1574, "Quatrains contenant préceptes et enseignements utiles pour la vie de l'homme". Le texte parodique de Pierre Louÿs est à ma connaissance le plus long poème pornographique jamais écrit en langue française. L'ensemble était composé de 313 quatrains en alexandrins, débutant tous par la même formule :" Je n'aime pas ...". La version dont je dispose ne comporte que 256 quatrains que je vous propose au cours des prochains mois de découvrir dans leur intégralité, à raison de quatre strophes par article (ce qui fait 64 articles au total), chaque strophe étant illustrée par un dessin ou une photo.
article 1 (quatrains 1 à 4 )
Je n'aime pas qu'Agnès prenne pour concubine
Sa bonne aux cheveux noirs, gougnotte s'il en fut
Qui lui plante sa langue au cul comme une pine
Et qui lui frotte au nez son derrière touffu.
Je n'aime pas à voir qu'en l'église Saint-Lupe
Une pucelle ardente aux yeux évanouis
Confessant des horreurs, se branle sous sa jupe
Et murmure :" Oh ! pardon... mon Père... je jouis."
Je n'aime pas à voir la gosse qu'on enferme
Dans un cabinet noir parce qu'elle a tété
Son frère, et que, la bouche encor pleine de sperme
On l'a vue au salon cracher ça dans le thé.
Je n'aime pas à voir la nouvelle tenue
De la jeune lady qui vient au bal masqué
Une cuisse en culotte et l'autre toute nue
Jusqu'au milieu du con. Madame, c'est risqué.
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