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Il est inutile ici de présenter l'oeuvre ( le chef d'oeuvre ? ) de Jonathan Littell. Au-delà de la litanie des horreurs qui sont déversées à
longueur de chapitres dans ce monumental roman historique, se nichent quelques scènes homosexuelles d'un érotisme à la fois glacial et débridé. Comme ce court passage où le narrateur, étudiant à
Berlin, s'offre une escapade dans Tiergarten, le parc gay de la capitale allemande. Nous sommes en 1937.
" J'observai les ombres des arbres
jusqu'à ce que mon regard croise celui d'un jeune homme ; je pris une cigarette, lui demandai du feu, et lorsqu'il leva son briquet, plutôt que de me pencher vers sa main, je l'écartai et jetai
la cigarette, je le pris par la nuque, et je lui embrassai les lèvres, goûtant doucement son haleine. Je le suivis sous les arbres, nous nous éloignions des chemins, mon coeur, comme chaque fois,
battait follement dans ma gorge et, dans mes tempes, un voile sec était descendu sur ma respiration, je dégrafai son pantalon, enfouis mon visage dans son odeur âcre faite de sueur, de peau
mâle, d'urine et d'eau de Cologne, je frottai mon visage contre sa peau, son sexe et là où les poils s'épaississent, je le léchai, le pris dans ma bouche, puis lorsque je n'y tins plus je le
poussai contre un arbe, me retournai sans le lâcher et l'enfonçai en moi, jusqu'à ce que le temps et la peine aient disparu. quand ce fut fini, il s'éloigna rapidement sans un mot." '( p 105,
édition de poche)
Ce qui est remarquable dans le passage que je
viens de citer, c'est que tout cela est relaté en deux phrases, comme pour insister sur la rapidité, la fugacité de ce rapport à la sauvette... Les gestes s'enchaînent
inexorablement, à toute vitesse. Il s'agit avant tout de faire vite !
Intéressant également, la tentative du narrateur d'expliquer le plaisir du dominé, du pénétré. Par deux fois, il en proposera une analyse,
d'abord psychologique, puis plus anatomique. Voici la première (pages 40-41 de l'édition de poche) :
" Tout comme mes amours masculines : la réalité, je ne rougis pas de le dire, c'est que j'aurais sans doute préféré être une femme. Pas nécessairement
une femme vivante et agissante dans ce monde, une épouse, une mère ; non, une femme nue, écrasée sous le poids d'un homme, agrippée à lui et percée par lui, noyée en lui en devenant la mer sans
limites dans laquelle lui-même se noie, plaisir sans fin, et sans début aussi."
Plus loin dans le roman, aux pages 291-292, on trouve ce passage avec une analyse du plaisir du pénétré :
" Le corps solide de Partenau recelait peu de surprises ; il jouissait la bouche ouverte en rond, un trou noir ; et sa peau avait une odeur douceâtre,
vaguement écoeurante, qui m'excitait à la folie. Comment décrire ces sensations à qui ne les a pas connues ? Au début, lorsque ça entre, c'est parfois difficile, surtout si c'est un peu
sec. Mais une fois dedans, ah, c'est bon, vous ne pouvez pas imaginer. Le dos se creuse et c'est comme une coulée bleue et lumineuse de plomb qui vous emplit le bassin et remonte lentement
la moelle pour vous saisir la tête et l'effacer. Cet effet remarquable serait dû, paraît-il, au contact de l'organe pénétrant avec la prostate, ce clitoris du pauvre, qui, chez le pénétré, se
trouve tout contre le rectum, alors que chez la femme, si mes notions d'anatomie sont exactes, elle s'en trouve séparée par une partie de l'appareil reproducteur, ce qui expliquerait
pourquoi les femmes , en général, semblent si peu goûter la sodomie, ou alors seulement comme un plaisir de tête. Pour les hommes, c'est autre chose ; et je me suis souvent dit que la
prostate et la guerre sont les deux dons de Dieu à l'homme pour le dédommager de ne pas être femme."
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